L’évêque breton est en pointe sur les questions d’éthique, mais l’éthique la plus réactionnaire, la plus tradi sous des couverts modernes et la plus rance sous des rubans rances.

Pauvre Bretagne ! Toujours vouée au plus à l’ouest des vents contraires. La société évolue, les femmes sont libérées, leurs ventres aussi et depuis que tout cela s’impose, depuis Madame Veil et Monsieur Neuwirth, qui est contre ? Toujours la sacristie impose ses vieilles lunes et ses confesses sans con ni fesse !

Toujours la plus archaïque des pensées à l’œuvre pour refuser ce qui est, nostalgiser les bigoteries d’antan et répandre le fiel au lieu du miel. On va les voir déferler, retrouver leurs chasubles, faire prendre l’air à leurs slogans : la fin de la civilisation sera macronnienne comme le Mariage pour tous n’a pas été la catastrophe annoncée ! Attendons-nous au pire, à la fin de tout dans cette PMA  qui s’impose (et la GPA s’imposera) et que la société réclame (la société la réclamera !).

Las, D’Ornellas est breton. C’est au nom d’une certaine Bretagne qu’il s’exprime. Où la fatalité antimoderne contredit tous les effets de modernité : urbanisation, décléricalisation, scolarisation, diplômisation, diversification industrielle et hight-tech, modèle économique en reconversion permanente, écologisation, agroréflexions, créativité débordante, bref la Bretagne ne compte plus aux cortèges de ses pardons que des revisiteurs zombies ! C’est Todd qui l’a dit !

Le revival du Tro-Breizh ou la Vallée des Saints est une source d’emplois et un regain d’économie pour le Kreizh-Breizh autant que les Vieilles Charrues. Les devises rentrent, les bonnes affaires se font, nous sommes si loin du sacré !

Le sacré, voyez-vous, se passe de toutes ces circonvolutions médiatiques. Le sacré est intime et n’a pas plus besoin d’évêque que de beurre en branche de candélabre. Le mystique est breton. D’Ornellas, c’est le contraire, c’est la mystification !

Amen

Gilles CERVERA