Les banlieues françaises se sont enflammées. Toutes ? Non, un petit territoire résiste encore et toujours : la Corse. A-t-on entendu les quartiers d’Ajaccio et de Bastia s’insurger ? Alors que les principales villes bretonnes brûlaient, la Corse pouvait contempler son île paisible et pour le coup très républicaine. Les médias sont restés bien discrets sur cet état de fait. Comme souvent lorsque le centralisme jacobin est remis en cause…

Si les jeunes des banlieues vandalisent leur propres commerces, voitures, écoles et mairie, c’est faute de rêves peut-on entendre ici où là sur les plateaux de Télé. Il est vrai que depuis la chute du mur de Berlin en 1989, leur seul rêve reste très mercantile. La preuve, le premier objectif est de piller les boutiques Nike et Zara.

En Corse, lorsque les jeunes se réveillent, c’est pour revendiquer des idées politiques sur la construction de leur avenir. Et dire qu’ils veulent se prendre en main sans attendre de l’Etat des subventions chloroformes.

En Bretagne, la soumission est un état de fait. Voire un état de droit. Du coup, les jeunes et les moins jeunes imitent Paris qui imite l’Amérique. On singe un monde qui ne nous appartient pas. Donnons aux bretons des raisons d’espérer leur propre pays et le calme reviendra. Ou leur terre brûlera, mais pour une juste cause.

L’Ile de France ayant décidé d’envoyer ses quotas d’immigrés dans tous les villages de France et de Navarre (et pas en Corse, étonnant non ?), le problème n’est pas près de se régler. Comme dit l’essayiste français d’origine marocaine Driss Ghali, « si après 2000 ans, les Kabyles ne sont toujours pas assimilés en Algérie, comment voulez-vous que les immigrés maghrébins et subsahariens le soient en deux générations ? » Ajoutons à cela les propos de Mohamed 6, roi du Maroc : « Vous ne ferez jamais des Marocains, des citoyens français » et vous avez analysé une partie des problèmes.

Sans réponse adaptée, nous nous précipitons vers une France bicéphale où deux nations vont cohabiter. Un peu comme en Israël…  Espérons qu’à l’image des Corses, les Bretons soient assez forts pour affirmer leur identité. Et nourrir les rêves de sa jeunesse.

Hervé DEVALLAN

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