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Blackbird

« Il n’y a qu’une bonne chose avec les petites villes, c’est que tu sais que tu as envie de t’échapper » chantait Lou Reed dans Songs fro Drella, en hommage à Andy Warhol. Et si Blackbird se déroule dans le Canada anglophone plutôt que dans la Pittsburgh honnie par l’inventeur du Pop Art, la problématique est la même pour le héros de Blackbird, admirablement incarné par Connor Jessup. Comment en effet un enfant un peu différent (ici, il est gothique) peut-il s’habituer aux plaisanteries des mâles hockeyeurs croisés dans l’impersonnel lycée, à la pression de la bien pensante communauté, et surtout combien de temps peut-il tenir sans un inventer une périlleuse échappatoire ?

La première grande qualité du film est cependant d’éviter tous les clichés, et le scénario impeccablement ficelé fait évoluer les personnages à l’orée d’une authenticité bouleversante. Ainsi, des couloirs de la prison pour adolescents aux prétoires d’une justice bien plus avide d’arrangements que de vérité, l’empathie avec le jeune héros est si évidente qu’on l’accompagne sans hésitation au cœur de ce labyrinthe anguleux et claustrogène . Autant dire que les dernières scènes, offrant un implacable autant qu’inattendu happy end, sont un véritable soulagement. Et le film tout entier une admirable ode à l’amour, au dialogue, mais surtout à la persévérance.



1h43 – Canada – Par Jason Buxton – Avec Connor Jessup, Michael Buie, Alexia Fast

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Edito

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