On ne s’aime plus quand on voit nos nouvelles idolâtries.  


Regarder les autres se prosterner devant les nouveaux saints attendrit d’abord, débecte en second. Les médias sont une fabrique à idoles, merci Debord ! Nous ne comprenons plus rien à nous-mêmes. Jean Do et son écriture d’un XIXème fané en collection Bouquins et Pléiade ! Les Invalides du livre ! Et Johnny, dont le prénom commence comme celui de Jésus.
D’une part la foule policée d’une droite bien mise et sage comme une image. D’autre part une masse blanc de blanc, pétaradante, de cow-boys trumpisés et de bikers à moustaches. Qu’est ce qui donc nous arrive ? Comment en est-on arrivé là ? Macron touche les écrouelles. Les scrofuleux d’aujourd’hui ont des tatouages hideux de haut en bas ou somnolent dans des salons qui sentent le rance.
Macron gouverne, c’est vrai, à droite et à droite. Notre jolie histoire de France gît entre passéisme et passéisme. Macron, réveille-nous ! Réveille-toi ! Les start-ups du moment ne sont pas que des funérailles VIP ! Vite à l’étape suivante.
Macron en banlieue. Macron du Grand Paris. Macron hors périphérique sur des fonts-baptismaux de toutes les couleurs ! Avec youyous joyeux, blacks en poèmes ou slams utopiques !
On ne peut plus s’aimer lorsqu’on voit notre sociale société s’enterrer en grande pompe, hugolisant le médiocre et gonflant au botox une littérature dont le prime time nobélise.
Heureusement Modiano. Heureusement Camus, Duras, Nathalie Sarraute ou Echenoz !
Nous nous aimons par moment et à d’autres nous haïssons. Johnny, prince de la cam, des alcools forts et de la fraude fiscale, une manière de contre-idéal républicain fêté par la même République. Et Jean Do, l’éditorialiste du Figaro, l’aristo sociétal que tout le monde haime benoitement. Changeons d’air ! Changeons d’ère et de béatitude.
Dégageons nous des rockeurs réacs et des écrivains Hewlett-Packard.


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