Si l'on sort de Saint Pol de Léon du côté de la mer, à une heure de marche, on peut y apercevoir Roscoff...


Roscoff, coin délicieux, envahi par la population des baigneurs pendant deux mois de l’année redevient doux et calme le reste du temps. Le courant du Gulf Stream, qui enserre l’île de Batz et baigne la côte, y chauffe l’air et la terre. La température y est tiède et le goémon est abondant. Toute la campagne est fertile : jusqu’en hiver, les roscovites récoltent des artichauts et des choux fleurs. Pendant la belle saison, c’est la pousse ininterrompue. Asperges, oignons, ails, pommes de terre mûrissent ici bien avant que partout ailleurs, sont expédiés partout dans le monde. L’oignon justement, c’est la star de Roscoff. On lui est consacré une maison, celle des Johnnies, ces bretons qui ont traversé la manche pour aller y vendre de célèbres oignons à vélo, une AOC et surtout une fête : celle de l’oignon rosée de Roscoff qui a lieu fin Août.

Le port de Roscoff, magnifique petit port de pêche, est défendu à l’est par le fort de Bloscon, que domine la chapelle de sainte Barbe, et c’est le bourg qui couvre l’autre pointe, à l’ouest. En avant, un rocher, Tisaoson, qu’il faut contourner, barre l’entrée du port, peu tenable lorsque soufflent les vents du nord-est. Des embarcations de toutes formes et de toutes dimensions viennent cependant y prendre les cargaisons de fruits et de légumes. C’est un des plus jolis spectacles qui se puissent voir que celui de l’animation de ce port où se mêlent les marins de la Bretagne, de l’Angleterre, de la Norvège. Le phare de Roscoff, construit 1934, éclaire les marins pour pouvoir rentrer sain et sauf au port.

L’église Notre-Dame de Croatz-Batz, datée de 1550 exécuté d’après les plans d’un moine italien envoyé de Rome par le Pape est un passage obligatoire pour tout bon voyageur qui se respecte. A l’intérieur de l’église, des tableaux représentant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament, un tabernacle de l’époque de Louis XIV et de vieilles œuvres baptismales.

La Station Biologique de Roscoff, construite en 1872 par un professeur de la Sorbonne : Henri de Lacaze Duthiers, est un laboratoire de zoologie expérimentale de renommée mondiale. Même s’il n’est pas possible de le visiter, son édifice vieux de 140 ans est un plaisir pour les yeux.

Edifiée en 1619 et perchée à 25 m, la chapelle Sainte-Barbe est l’un des sites de Roscoff les plus fréquentés l’été. L’édifice n’ouvrait que rarement ses portes jusque ces dernières années, si ce n’était pour le pardon annuel. Les visiteurs, attirés par le panorama qui embrasse, à la fois, l’entrée de la baie de Morlaix, le port de Bloscon, le chenal, l’île de Batz, le vieux port et toute la ville. Dédiée à la patronne de Roscoff, invoquée dans le passé contre la mort subite et les accidents, particulièrement redoutés par les croyants. Mais Sainte-Barbe n’est pas bretonne ni même française. Elle est hollandaise.

Ouvert en 1899, le centre de thalassothérapie de Roscoff, berceau de la thalasso en France bénéficie de plus d’un siècle d’expertise. Il est un site idéal pour se ressourcer pendant une cure face à l’île de Batz. De nombreux vacanciers viennent y séjourner.

Situé entre Roscoff et Saint-Pol-De-Léon, le Jardin Exotique, étendu sur 16 000 m2, abrite 2500 plantes, toutes venues de l’hémisphère sud. Du rocher haut de 18 mètres, les visiteurs peuvent profiter de la vue panoramique sur la Baie de Morlaix et des cascades et bassins peuplés de tortues.

L’estacade est l’un des autres lieux incontournables pour tous les promeneurs. Construite en 1968, elle permet de rejoindre le ferry pour voguer vers l’Ile de Batz à 10 minutes en bateau.


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