Le voyage dans le Pays du Léon se poursuit... Cap sur l' Île de Batz et le Chateau du Taureau.


Ile de Batz :

Pour passer Roscoff à l’île de Batz, on peut mettre quelques minutes, voire une heure et davantage, question de vents et de courants. Pour ceux qui sont las de l’agitation des villes, l’île est une retraite à conseiller.

Le calme y est absolu, en dehors des jours de fêtes patronales, le 22 mars, le 26 juillet, le 15 août. C’est alors une période de grande affluence. Les auberges débordent, on s’y dispute les tables. Le seul hôtel de l’île est bondé, on risque de ne plus y trouver de chambre, surtout si on s’est laissé surprendre par la nuit. La population, douze cents habitants environ, est composée de pêcheurs et d’agriculteurs, qui à temps perdu sont aussi ramasseurs de goémon. A l’ile de Batz, la vie est simple et calme. Les agriculteurs pour la plupart, respectueux de leur île, cultivent bio.

Lorsque saint Pol aborda l’île de Batz, celle-ci était ravagée par un monstre. Le saint lui passa son étole autour cou et lui ordonna de se jeter à la mer. Ce qui a donné pour Trou du Serpent à quelques rochers. L’étole de saint Pol est conservée dans l’église.

Le phare à éclipse, 68 mètres, ouvrage de fortification, était destiné à défendre l’entrée du petit port.

Le Château du Taureau :

Les bourgeois de la ville édifièrent à leurs frais en 1542 le château du Taureau sis sur un rocher, à l’embouchure de la rivière, pour protéger leurs commerces et leurs maisons. Munis d’une artillerie moderne, il permettait de défendre la côte, de la pointe de Primel jusqu’à Roscoff. Mais, en fait le feu du Taureau a été dirigé vers les bateaux anglais qui menaçaient Morlaix. En 1660, Louis XIV transforma le fort en prison d’État où furent enfermés les malfrats.

Le château du Taureau, gardien de Morlaix, n’a pas changé d’aspect. Lourde bâtisse oblongue sis sur un rocher, elle a été construite d’après de savants calculs. On voit des créneaux armés de vieilles pièces aux armes de Bretagne et des batteries pour artillerie lourde à feux rasants qui révèlent tout l’art de Vauban. La tour ronde, en forme de donjon, porte les traces d’une reconstruction du 17ème siècle. Au nord, on accède par trois marches à un pont-levis, un escalier conduit à un vestibule glacial l’hiver. Une porte couleur rouille, quelques marches encore, puis on accède à des cachots voûtés. La lumière pénètre à peine dans ces réduits où furent cantonnés les prisonniers d’État. Ils ne pouvaient voir de derrière les grilles de leur fenêtre que le pavé humide de la cour et un carré de ciel. Leur promenade journalière était sur la plate-forme : là-même, dans ce lieu inchangé, le visiteur peut se replonger dans les conditions d’il y a quatre siècles.


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Edito

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