« Etienne Daho, l’éden retrouvé » HermineHermineHermine

On a tous quelque chose d’Etienne Daho. Une chanson qui nous rappelle. Pensez donc, depuis les années 80, le petit gars d’Oran, bercé quelques années plus tard par la pop new wave rennaise a tracé son chemin. Et de modes en aléas marketing, il a su rester fidèle à une vraie élégance, mariant l’esprit britannique, les attaches bretonnes et une connaissance des intérêts parisiens.

N’oublions pas qu’il fut le premier artiste français à signer sur le jeune label anglais Virgin. Avant cela Frank Darcel (Marquis de Sade) lui avait offert un passeport pour la gloire en produisant son album « La Note, la note » contenant le séminal « Week-end à Rome ». L’occasion d’une première rencontre avec Arnold Turboust. La famille bretonne s’agrandit du côté de Nantes. Déjà.

Frédéric Tallieux nous invite ainsi à suivre d’albums en albums, la carrière du chanteur iconique. Ses choix, ses états d’âmes, ses rencontres (le groupe Saint Etienne, Les Valentins, le guitariste de Starshooter, celui de l’Affaire Louis Trio et bien sûr, l’ex Ubik Xavier Geronimi), donnent vie à autant de chapitres de sa vie musicale. Car le livre reste d’une discrétion remarquable sur sa vie privée. Et c’est bien ainsi. Les bretons que nous sommes n’apprécient pas trop le voyeurisme ; juste comprendre comment se construit une belle carrière. Belle et presque unique. Combien sont-ils à prétendre traverser le temps et graver leur empreinte sur les dalles qui le jalonne ? Alain Bashung, Serge Gainsbourg (évidement…), Jacques Dutronc (et Françoise Hardy, dont il est fan ultime), Christophe, Jacques Higelin, Daniel Darc… Et Etienne Daho. On a fait le tour de ces stars des années 70 – 2000 qui ont marqué leur époque.

C’est ainsi qu’on arrive tranquillement à « Blitz », dernier opus du chanteur sorti en 2017 qui ferme le livre. Si le choix de suivre les sorties d’album reste une bonne idée, il demeure que se perdre dans les détails des clips surprend et ennui à la fin. La bonne idée, restant de ponctuer chaque sortie d’album par les tournées qui suivent. Une respiration pour le lecteur autant qu’un trait d’union vers un autre Daho, toujours aussi attachant et complexe.

Hervé DEVALLAN
« Etienne Daho, l’éden retrouvé » de Frédéric Tallieux aux éditions Le Mot et le Reste, 456 pages, 27€

https://www.youtube.com/watch?v=B-Bo7K9_ekA

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Edito

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