La ci-devant République française observée… HermineHermineHermineHermine

« Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas » prédisait André Malraux dans les années 70. Et aujourd’hui, face à cette brutale et violente évidence, la République française n’a plus grand-chose à espérer ni à proposer à ses thuriféraires. C’est en substance ce qu’explique Claude Devallan depuis son pays reculé de Bretagne dans son septième ouvrage « La ci-devant République française observée… ».


La ci-devant République française observée…

Le malentendu était déjà prégnant dès les premières heures de la République ou les jacobins n’ont eu de cesse de spolier la terre des paysans en supprimant les domaines congéables, un droit coutumier breton donnant au cultivateur l’entière propriété de la récolte, même si la terre ne leur appartenait pas. Le résultat ? Un pillage qui allait nourrir les armées chouannes pendant des années ! Si l’histoire du vainqueur manipule la vérité en présentant les chouans bretons comme des arriérés défendant un roi français en exil, il s’avère plus prosaïquement, qu’ils lutèrent pour retrouver leurs droits et leurs biens vite partis dans l’escarcelle des nouveaux serviteurs de la République. Des fonctionnaires zélés qui s’arrachèrent ces terres et n’auront qu’une seule envie, retrouver la particule qui s’y attache. Une traitrise qui se double, pour la plupart, d’un double parjure : ne doit-on pas jurer fidélité au Président de la République si on veut entrer dans une loge ? De René Coty à François Hollande, il est toujours étrange de poursuivre un chemin spirituel sous le joug de ses bourreaux…
Pendant ce temps, de révolutions en guerres plus ou moins civiles, la Bretagne passe du statut de pays occupé à une région servile, abandonnant langues, droits et intégrité de son territoire. Elle est toujours fière de compter ses plus grands serviteurs d’Etat comme ultime récompense. Pourtant cela ne cache pas le vide abyssal de la pensée républicaine (Liberté ? Egalité ? Fraternité ?) face au flux des réfugiés n’ayant que la religion pour richesse. Revenir au « bon vieux temps » de la paysannerie est une utopie. Mais retrouver un certain équilibre entre atmosphère et noosphère (pour se souvenir de Teillhard de Chardin) permettrait de lutter à armes égales. C’est du moins ce que pense l’auteur dans les dernières pages de ce livre où il livre certains souvenirs personnels qui nous conduisent en Algérie, en Irak et en Bretagne bien sûr, terre celte et chrétienne.

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« La ci-devant République française observée… » par Claude Devallan aux éditions Publibook, 103 pages, 14.95€

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