La Bretagne consomme beaucoup d’énergie et en produit peu. Seule région dépourvue de centrale nucléaire, elle déploie cependant une importante concentration de bornes électriques pour la recharge des batteries automobiles. Le but étant d’offrir une alternative « propre » à l’essence et au diesel en partie responsables du réchauffement climatique. Qu’en est-il réellement, loin du ramdam officiel ?

Nulle question ici de nier le réchauffement climatique. Il existe bel et bien. Cependant, alors que l’activité humaine dégage 100.000.000.000 (cent milliards) de tonnes annuelles de CO², il est indispensable de rappeler que l’atmosphère terrestre pèse 5000.000.000.000.000 (cinq millions de milliards) de tonnes. Le ratio des dégagements de gaz carbonique est donc de 1 pour 50.000. En d’autres chiffres, le pourcentage de CO² dû à l’activité humaine relâché annuellement dans l’atmosphère, est une dose homéopathique d’environ 2CH. Autant dire rien.

L’État culpabilise systématiquement les automobilistes

La recherche d’une vérité objective quant aux véritables raisons du réchauffement climatique est un enjeu essentiel. Hélas, sur ce sujet plus que tout autre, le consensus qui devrait tenir à des preuves scientifiques est depuis longtemps remplacé par moult arguments autoritaires repris sans objection. L’économie, la politique et les médias profitent éhontément d’un doute qu’ils entretiennent et face auquel toute opposition est systématiquement élaguée. Peu importe que le regard soit biaisé du moment qu’il rapporte. L’essentiel est de faire de l’argent, de gagner les élections et vendre de l’info. Il y a, par exemple, cette volonté d’entretenir l’angoisse en dramatisant la montée des océans. Toujours la faute aux banquises ruisselantes, jamais celle du sable marin aspiré par millions de mètre-cube dont on fait le ciment qui construit la nouvelle Chine et les villes champignons du désert.

Le remplacement du parc automobile classique au bénéfice de moteurs électriques est une manne financière considérable. Il relève de politiques agressives. En France, les gouvernements successifs culpabilisent les automobilistes. Attention ! Pas les entreprises de poids-lourds. Ni les autocaristes. Non plus les armateurs de porte-containers. Pas davantage les propriétaires de chalutiers… Que nenni ! Uniquement les automobilistes. La paranoïa du diesel est à ce titre un exemple retentissant. Augmentation des taxes. Matraquage publicitaire. Subventions faramineuses de l’État. Les propriétaires de moteurs au gazole sont vivement incités à changer de véhicule au bénéfice d’une voiture électrique non-polluante. Le propos officiel étant la réduction du fameux dioxyde de carbone soi-disant responsable du réchauffement climatique.

Cuivre, lithium, graphite, cobalt… Comment garantir des prix stables ?

La voiture électrique est-elle si écologique qu’on nous le dit ? Commençons par la fabrication des batteries qu’il faudra louer mensuellement après avoir acheté son véhicule. Personne n’aurait jamais accepté l’obligation de louer son moteur essence afin de pouvoir utiliser sa voiture. Eh bien ! désormais, non seulement il faudra acheter sa bagnole et payer l’électricité pour la faire rouler, mais, en plus, une location mensuelle de batteries sera indispensable. Bref ! Cuivre, lithium, graphite, cobalt… Les cours s’emballent malgré des projections écologiques incertaines. Est-il possible de garantir un prix stable à ces minerais parmi les plus chères ? Viendra le jour fatal d’une pénurie (réelle ou organisée) équivalente à celle du charbon et du pétrole. Puis la flambée des prix. L’inflation. La reprise du cycle infernale que nous supportons depuis les Trente Piteuses. A la fois délétère pour l’économie et la géopolitique.

Des « voitures nucléaires » à 80%

La fabrication d’une batterie produit autant de CO² qu’un véhicule essence/diesel effectuant 30 km quotidiens pendant 5 années, avec la double particularité d’émettre son gaz carbonique dans l’atmosphère avant même que ne soit parcouru le moindre kilomètre, et que deux batteries consécutives sont au minimum nécessaires pour la durée de vie d’une seule automobile. En outre, le recyclage des batteries est à ce jour incertain. Et l’on sait très bien que les matières premières viennent de pays qui font travailler adultes et enfants dans des conditions mortifères.

Comment allons-nous produire l’électricité nécessaire à ce nouveau marché ? Personne n’est fichu de répondre à la question. Aucun industriel. Pas un politique. D’ailleurs, rien n’est plus flou que la provenance de l’électricité domestique. Nucléaire… Éolienne… Écologique ou traditionnelle… Qui aujourd’hui peut être certain de l’énergie promise par son contrat ? D’où vient-elle réellement ? Les lobbyistes fournissent quantité d’explications verbeuses et souvent mensongères. Entre temps, l’installation de 7 millions de bornes suit son cours dans le paysage français, pour une somme globale avoisinant les 70 milliards d’€uros. Bientôt, la moindre petite commune aura son point de recharge gratuit d’accès ; il sera branché sur le réseau électrique à 80 % nucléaire, ce qui revient à considérer la voiture électrique en France comme une « automobile nucléaire ».

Une voiture électrique est à moyen terme aussi polluante qu’un véhicule à essence ou diesel

D’un côté le moteur à explosion et les particules de CO² (soit dit en passant, un gaz vital et non le poison mortel que l’on prétend,) de l’autre le nucléaire et des batteries sans véritable plan de recyclage défini. Mais chut ! Comme le souligne fort justement Philippe Verdier dans son livre Climat Investigation : « Les scientifiques à la solde des gouvernements publient et s’expriment pour mériter leurs crédits de fonctionnement, les politiques reprennent une partie de leurs travaux pour s’attirer la faveur des électeurs. »  Ajoutons que L’argent des chercheurs en climatologie représente une manne de 20 milliards sur les des dix dernières années. Tout est dit. Ou presque. Puisque même l’église catholique s’en mêle dans une encyclique écologique.

Des bornes éoliennes compatibles avec la recharge automobile

Les climatologues ignorent comment le climat se modifie. Ils émettent des hypothèses. Travaillent à de probables conjonctures, mais la climatologie n’est pas une science exacte. Loin s’en faut.  En revanche, les communicants des multinationales sujettes à l’économie du « fais-moi peur » climatique trouvent des explications à tout. Idem pour les politiques qui n’hésitent pas à modifier leurs argumentaires et se contredire si besoin, peu importe, l’essentiel n’étant pas la vérité mais d’avoir raison au moment où ils parlent. Quitte à nous faire croire tout et n’importe quoi. Tiens ! L’eau grignote les îles du Pacifique mais pas celles de Bretagne. Effrayant ! Certes. Mais surtout impossible. Comment ça ? C’est très simple. Le niveau des océans est une donnée linéaire : comme dans un aquarium, l’eau monte ou descend à équivalence partout en même temps. Seulement voilà ! Les enjeux localisés percutent davantage. L’évaluation est toujours orientée selon ce qu’elle rapporte : argent, voix électorales, mais aussi manipulation idéologique du consentement des peuples pour une immigration climatique dont on nous assène que les réfugiés seront bientôt-là. Alors ! Les voitures électriques sont-elles bienvenues malgré le doute et la polémique ? D’autant que des solutions écologiques existent. Qui plus est en Bretagne où il est envisageable d’installer des bornes éoliennes compatibles avec la recharge automobile. Les vents semblent favorables… Mais pour qui et à quel prix ?

Jérôme ENEZ-VRIAD
©  Octobre 2018 – Bretagne Actuelle & Jérôme Enez-Vriad

Entre autres documentations :
Climat Investigation de Philippe Verdier aux éditions La Mécanique Générale (Ring poche) – 396 pages – 9,90€

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