« Early In The Morning » est le premier album d’un jeune irlandais qui dépoussière la folk anglo-saxonne de ses oripeaux marginaux. Ce n’est pas la révolution, mais le plaisir est au rendez-vous.
La Folk douce et tendre de James Vincent McMorrow n’est pas sans rappeler la pop sucrée et populaire de Charlie Winston. Les puristes n’y verront que blasphème, mais je persiste et signe : les arrangements et les envolées vocales de l’Irlandais attirent immédiatement la sympathie pour son œuvre, tout comme Charlie Winston en son temps. Sa musique n’est pas sans rappeler non plus celle d’un de ses compatriotes, Glen Hansard, rendu célèbre pour son rôle dans « Once » de John Carney. Déjà entendue, donc, mais si différente. Ici, les balades soufflent sur les braises d’une Irlande qui renvoie ses hommes au-delà de leurs propres misères. Ce n’est pas un hasard si notre Dublinois est parti s’isoler au bord de la mer pour enregistrer son premier album « Early In The Morning ». La vue rêvée sur les côtes américaines sûrement… Car ici, il n’est fait aucune référence à la musique traditionnelle Irlandaise, mais plutôt à une folk anglo-saxonne qui embaume les routes sauvages du Grand Ouest chères à Kerouac. Une folk décomplexée qui dépoussière le genre en ne gardant que le strict minimum. C’est cette pureté de style qu’il défend aujourd’hui sur les scènes nord-américaines et européennes. A suivre de près lorsqu’il passera en Bretagne.
James Vincent McMorrow “Early in the morning” (Believe)
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