Quelle énergie ! Et dire qu’elle contamine est un euphémisme. Funk et Soul de Cut the Alligator sont ici chez eux, en Bretagne.
S’ils sont de Rennes, n’allez pas chercher une once de celtitude dans cette engeance à neuf têtes. Ici on parle cuivres chauffés à blanc, guitares funk et hymnes soul. Et ce n’est pas l’orgue Hammond qui dira le contraire ! Bref Cut the Alligator se joue des frontières et délivre une musique à guérir n’importe quel burn out en détresse. Et pourtant ce n’est que leur premier album, si on oublie l’EP parangon paru en 2016, cinq ans après leur création. Comme s’il fallait du temps pour peaufiner une telle musique. Aux vues du résultat, bien sûr que oui : funk et soul ne s’apprivoisent pas comme ça. Et cet été, ça ne fait pas un pli, on va exhiber son bronzage aux sons endiablés de Cut the Alligator. Et si on aime bien ça, on poussera le vice jusqu’à jeter une oreille au dernier Malka Family sorti en juin également. L’album des bretons osant presque une fusion avec l’esprit rock, même si le coup d’accélérateur vers le funk et le groove qui s’en dégage ne laisse place à aucun débat.
Hervé DEVALLAN
Cut the Alligator « Niopee’s call » (Musiques Têtues) – 3/5