Courtney Marie Andrews « Old flowers » HermineHermineHermineHermine

L’americana laisse filer le bon temps, mais retient ses talents magistraux. Courtney Marie Andrews est de cette engeance belle et tourmentée.

Il n’y a pas 36 façons d’aborder le retour en grâce de la « country ». Non, une seule, la meilleure, c’est-à-dire poursuivre la highway « americana » et la pousser dans ses retranchements les plus tourmentés. Courtney Marie Andrews s’y emploie avec le talent et l’obstination d’une Jesse Sykes au début des années 2000. Vingt ans les séparent et semble avoir retenu l’air en suspens. Les Etats-Unis des Rednecks est livré aux femmes et ça change tout. On y respire une vraie lenteur, entre nonchalance et mélancolie. Aucune ballade, juste un bonheur immense de laisser le bon temps rouler. Comme une pierre qui ne roulerait pas. Comme si Neil Young avait freiné des 4 fers. Tout droit venue de Phoenix en Arizona, elle prend très tôt la route (16 ans). On imagine bien sa musique dans des salles intimistes, nous permettant de partager l’après concert ensemble autour d’une Bud fraîche. Pas de grands stades pour Courtney Marie Andrews, et c’est tant mieux. Juste elle, vous et sa musique comme témoin d’une grâce qui passe.

Guillaume du PORZOU
Courtney Marie Andrews « Old flowers » (Fat Possum Records) – 4/5

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Edito

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