Compilations estivales HermineHermineHermineHermineHermine

On le savait, le vinyle n’est pas mort. En pleine resurrection, il redone goût aux amateurs de bel ouvrage et leur permet d’exercer à nouveau leur métier avec passion. Les pépites qu’Internet ignore s’esbaudissent à nouveau sur double faces. Mieux, les compilations trouvent à nouveau grace. Et de jolies compilations, il est ici question.


Compilations estivales

Une fois n’est pas coutume, déplaçons nous à Paris où un jeune lyonnais anime avec brio et determination le label Mind Riot. Deffricheur de talents, Sylvain Cascarino explore depuis quelques années la scène indé hexagonale avec l’obstination des fins connaisseurs. Et c’est en fouinant du côté de l’Angleterre que l’exercice a pris une nouvelle dimension. Avec Burning Alms, de Birmingham, notre homme détient là une cause sérieuse à défendre. Mieux, « ses » groupes français (Chinese Robots, Chinese Army, Teach Kids Manners et Moslyve) démontraient par la même occasion que l’on est passé à côté de belles découvertes. A commencer par les incroyables Chinese Robots et leur rock noisy, éléctro et un rien décadent. Ajoutez les franco-australo-américains de Love Supreme Dissidents et vous obtenez une compilation qui fait le job : nous faire découvrir aujourd’hui les talents de demain. En deux faces seulement, la première un rien urgente et la seconde toute en nuance,  « Underground Revolution (part 76) » redonne un sens à la compilation, au vinyle et foi en l’avenir. Pas mal.

Mind Riot Music 

 

D’un label l’autre, partons à Chicago dans l’Illinois où l’incroyable et unique maison de disque soul & folk Numero Group fait des merveilles pour dépoussiérer les archives. Fondé en 2003 par Rob Sevier and Ken Shipley, Numero Group redonne au patrimoine musical américain le souffle, l’ambition et l’espoir. Les amateurs de raretés souls trouveront ici de quoi se perdre, notamment à travers la collection « Eccentric Soul ». Pour les inconditionnels du folk, la collection « Wayfairing Strangers » ressort de nombreux pressages confidentiels. Au total, se sont plus de 150 références qui redonnent un peu de lumière aux studios, labels, auteurs et – bien sûr – artistes oubliés. Avec l’acharnement du travail bien fait, les deux passionnés soignent le son sans trahir l’émotion. Impressionnant.

Numero Group 

 

Autre découverte lumineuse, la compilation « Couutry Funk 1967-1974 ». L’intitulé est à lui seul une invitation au voyage… Et aux interrogations légitimes : comment regrouper, voire marier, ces deux genres musicaux aux antipodes de l’histoire même de la musique ? Pour la seconde fois (un premier volume était sorti en 2012), l’extraordinaire label de Seattle Light in the Attic se prête à l’exercice et livre le résultat de ses emplettes : un double album vinyle époustouflant  Un peu comme Funkadellic s’était attaqué au psychédélisme, cette compilation regorge de chansons funky – bien sûr – mais également de titres qui dépassent et transcendent ces deux genres pour ne donner que le meilleur de la musique. Et ce n’est pas la reprise de « Don’t let me down » des Beatles par Dillard & Clarck qui trahit la cause. Et de  JJ Cale à Dolly Parton en passant par Townes van Zandt ou Kenny Rodgers, la fusion s’opère et l’épiderme s’hérisse. Et si toute la musique était comme ça, flamboyante, évidente et bouleversante ?

Light in the Attic  


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Edito

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