D‘abord auteur de pièces de théâtre et de romans historiques, Jean Failler est désormais surtout connu pour ses nombreux romans policiers qui célèbrent la célèbre  Mary Lester, capitaine de police à Quimper. Villa des Quatre Vents (Editions du Palémon) est  la trente-septième aventure de cette héroïne au caractère d’acier.


Bien sûr, c’est l’intrigue policière qui nous entraîne, tambour-battant, le souffle court, d’un bout à l’autre du roman, à la poursuite de l’assassin…..

Drôle d’idée de construire une superbe maison au milieu des champs de choux et d’artichauts ! Et pourquoi la  grosse enveloppe remplie de billets de banque était-elle adressée à la jeune maîtresse de Louis Sayze alors que tous les deux sont retrouvés sauvagement assassinés dans leur lit ? Qui est réellement l’écrivaine Angélique Gouin qui cache soigneusement son compagnon de week-end ? Et tant d’autres questions à venir….

Les indices trouvés par le capitaine de police, Mary Lester, sont bien minces… A sa suite, et pour notre plus grand plaisir, nous entrons dans le jeu policier et les subtilités de l’enquête.

Mais ce qui nous captive, tout autant, c’est l’atmosphère, la saveur particulière des lieux et des éléments, le goût de terroir breton qui se dégage du roman. La sévère beauté des vieilles maisons de granit de Kerpol, battues par la pluie et le vent impose ses lois .Mais, à l’hôtel de Roscoff, on dîne d’un crabe mayonnaise succulent !

Les rapports entre les gens du village où tout se sait, sont à la fois chaleureux et difficiles. A l’église, Auguste Lannurien, facteur de son état, et « l’individu le mieux renseigné du bourg » fait office de chantre. Il n’hésite pas à chanter, accompagné à l’orgue par celle qu’il a dénoncée !

Angélique Gouin, quant à elle, écrivaine, née à Kerpol, a dû s’exiler de nombreuses années pour avoir révélé des secrets de famille et la vie peu glorieuse du grand-père.

Cependant, où trouver aussi bien qu’en Bretagne, une gouvernante dévouée et amie comme Amandine ?

En Bretagne, la police elle-même  a un profil particulier. Si les rapports hiérarchiques sont encore bien en place, chacun à sa manière les déborde un peu, mais c’est pour le bien public ! Passepoil, subalterne et amoureux transi de Mary, n’hésite pas à « craquer » le mot de passe des ordinateurs du laboratoire dela Policescientifique à Paris afin d’y subtiliser des preuves. Fortin ne compte ni ses heures, ni les mensonges faits pour son capitaine Mary Lester… Au bout du compte, c’est bien Mary Lester qui mène le jeu !

Un tempérament hors du commun… Elle aime la lutte, l’affrontement et ne se laisse impressionner par personne. Surtout pas par ceux qu’on nommait les RG. :la D.C.R.I., et dont on se demande s’ils sont encore au service de la justice !

Ses idées sur la vie sont déjà très arrêtées et, en cherchant bien, ne pourrait-on deviner derrière elle, l’ombre de Jean Failler ?

 


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Edito

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