Le Québec et ses chanteurs à texte se rappellent à nous. Héritier de cette longue tradition, Emile Bilodeau y apporte sa fraîcheur et son sens de la mélodie folk
Le titre « J’en ai plein mon cass » vaut à lui seul l’achat du CD (ou du streaming ou du vinyle…). Si l’accent québécois d’Emile Bilodeau est à couper au couteau, il en signe également le charme et le mystère. Et par la même occasion sa folk teintée de chansons nous offre un grand voyage dans son pays qui est aussi un peu le notre. Et ça fait du bien.
« Rites de passage » est le premier album du jeune canadien. Mais à tout juste 21 ans, il ne perd pas son temps côté reconnaissance en étant devenu la révélation de l’année de l’autre côté de l’Atlantique. Souvent comparé à Robert Charlebois et aux Cowboys Fringants, il réussit à faire rouler ses chansons comme si le Folk était une nécessité, une façon de vivre. Un art de vivre même, tant cet habile guitariste et compositeur sait aussi raconter ses drôles d’histoires avec fraîcheur et conviction. Et s’il a tournée de nombreuses années avant de sortir son disque (ceux de Saint Malo ont pu le croiser en 2016), il est de nouveau sur nos routes européennes. Avis aux amateurs
Hervé Devallan
Emile Bilodeau « Rites de passage » (Grosse Boïte)
