Laetitia Shériff « Stillness » HermineHermineHermineHermine

Avec ce dernier Laetitia Shériff, on tient là un superbe disque de rock qui gronde sur fond de refrains presque pop. Un Ovni qu’il est rare de croiser.

Il y a quelque chose de shamanique dans le rock de Laetitia Shériff. Une invitation à la trans que ses atours noïse enveloppent d’une pop démoniaque. Chaque titre – ou presque – ronge notre frein et nous donne à hésiter : qui de David Bowie et Sunn O))), de Neil Young et de Beak serait-elle le plus proche ? En puisant dans l’ensemble de ces racines, la rennaise a fini par créer son propre univers que l’enregistrement dans les conditions du live révèle et renforce davantage. Il faut dire qu’elle s’est une nouvelle fois entourée d’excellents musiciens : son compagnon Thomas Poli (Montgomery, Dominique A…) aux guitares troubles, limpides et pourtant si puissantes et Nicolas Courret (Bed, Headphone, Eiffel) à la batterie. Si on ajoute que le même Thomas Poli est aussi derrière la console, on comprend mieux la qualité de l’ensemble. Oui, cet album ne ressemble à aucun autre et fait figure d’Ovni dans le petit monde du rock made in Europe. A la fois violent et sensible, aérien et révolté, ce disque nous propulse loin des standards sans pour autant nous perdre. Une vraie réussite qu’il sera difficile d’oublier.

Hervé DEVALLAN
Laetitia Shériff « Stillness » (Yotanka) – 4/5

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