Et si l’occasion était l’avenir de l’obsolescence programmée ? C’est en tout cas un marché prometteur pour les deux créateurs de la start up Kiwibook qui innove sur le marché des livres d’occasion et applique les règles simples du commerce et du marketing.


Créée en novembre 2017 par deux entrepreneurs de l’e-commerce Benjamin Augros (32 ans) et Benjamin Lointier (37 ans), la start-up Kiwibook rachète les livres d’occasion aux particuliers et les revend sur les marketplaces comme Amazon ou Priceminister. Grâce à un algorithme propriétaire innovant, Kiwibook est capable de trier parmi des millions de références, celles qui sont rentables et de prédire une marge. Le marché des livres d’occasion est estimé à 800 millions d’euros. Des arguments qui ont convaincu Xavier Niel d’investir dans l’entreprise.

Comment ça marche ? Une fois sur le site, vous saisissez le code barre du livre qui vous indique en retour le prix de rachat. Ensuite vous expédiez sans frais votre colis via un point relais partenaire (Mondial Relay) et vous êtes payé dans les 15 jours. Nous n’avons pas testé ce dernier point.   

En revanche sur les quelques tests que nous avons effectué, il est souvent arrivé que les livres ne soient pas repris et que les livres de poche partent à 0.15€. Quinze centimes… Il va falloir en vendre pour partie en vacances !  

Le vrai intérêt – et la bonne – idée de ce service, c’est que vous n’avez plus à créer de petites annonces ou à gérer l’intendance et à vous déplacer avec deux tonnes de livres dans une boutique. Même si le point relais peut être un peu loin…

Kiwibook propose ce service depuis quelques semaines et compte déjà plus de 300 utilisateurs qui ont vendu environ 5 000 livres. Pour Benjamin Lointier, co-fondateur et directeur technique qui a créé un algorithme :« Notre algorithme propriétaire trie, parmi des millions de références, les références qui peuvent toujours se vendre. Lorsqu’un particulier nous propose un livre à vendre, nous sommes capables d’estimer en temps réel quelle est la marge possible en fonction de nombreux critères, et nous définissons ainsi le prix de rachat d’un livre. ». Ce que l’algorithme ne gère pas en revanche, ce sont tous ces vieux livres sans code barres…Vive les bouquinistes !

L’idée peut donc être une alternative aux gens pressés et pourrait s’appliquer à d’autres produits culturels comme les disques évidement. Mais si l’algorithme propose 15 centimes le vinyle, les conventions et autres boutiques spécialisées ont encore de beaux jours devant eux. Car à multiplier les intermédiaires, on se retrouve comme les cultivateurs : devoir vendre à perte.  Dommage, car l’occasion est un vrai marché éco responsable qui trie, valorise et créé du lien. L’obsolescence déprogrammée en quelque sorte.

Site internet de Kiwibook
Site de rachat des livres d’occasion

0 Commentaires

Laisser un commentaire

Abonnez-vous à notre newsletter

Edito

Articles similaires

Autres articles de la catégorie Identité Bretonne