Les 3 anglais et leur chanteur gallois livrent une partition rock impeccable. On y voyage dans le temps, dans l’espace avec un vrai plaisir et une excitation certaine.
Ce Telegram là ne vient ni de Brest, ni de Morlaix. Mais de Londres. Le Telegram de Londres et du Pays de Galles – un peu – puisque Matt Saunders est natif de Caerphilly à une encablure de Cardiff. Rien à voir non plus avec le Quicksilver Messager californien. Non, ce Telegram là est composé de Matt Saunders (guitare, chant), Matt Wood (guitare), Oli Paget-Moon (basse) et Jordan Cook (batterie) et pratique un art beaucoup plus indé et punk que psychédélique. Quoique…Et si comparaison valait raison, citons les Ramones pour la fougue, le Velvet pour la classe (vous avez vu ce look ?), Primal Scream pour certaines guitares et The Stones Roses pour la mise en place générale. De New York 80’s à Manchester 90’s en passant par Glasgow et Dublin (y’a un peu d’Undertones quand on y pense), Telegram possède tous les ingrédients pour livrer son propre cocktail gagnant. C’est chose faîte avec ce premier album éponyme qui livre une partition originale du rock anglais tout en intégrant une bonne partie de son histoire. Et s’il faut être un peu fou pour tenter l’aventure rock en 2016, sachez que Matt Wood a bossé 18 mois au service des urgences psychiatriques de l’hôpital Faust en Allemagne. Leur côté Kraut rock 77 ? Enfin, notons qu’ils ont le même manager que les Manic Street Preachers.
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