Sam Verlen « Divagations » HermineHermineHermine

Les petites divagations de Sam Verlen sont biens agréables. Et prétexte à de belles chansons qui marient les mots aux maux, une faille à l’endroit, une faille à l’envers.

Sam Verlen « Divagations »Note : 3 sur 5

Pour les thuriféraires de la musique bretonne, Sam Verlen n’est pas un inconnu. Non seulement, « Divagations » est son second album, mais le monsieur a jadis tâté du folklore en créant le groupe Loar Gann qui deviendra Morenn en 1992, une formation progressive celtisante qui jusqu’en 2004 aura son petit succès du côté de Sant Brieg. Aujourd’hui Samuel Vermulen voyage seul… Seul mais bien accompagné ! Comme sur son premier album, il chante et met en musique les mots du rennais Christos. Bassiste à ses heures et auteur de livres pour enfants, Christos a ce petit don pour choisir le mot juste peignant avec gourmandise une scène de la vie ordinaire : « Quand le printemps pointe le bout de ses seins / Je siffle bêtement, je souris pour un rien » (Le Printemps). Et comme Sam Verlen a trouvé la formule magique pour faire sautiller ces mélopées pop bien troussées, il s’en suit 6 titres frais et enjoués. Mais ne nous y méprenons pas. Sous ses airs primesautiers, les mots peuvent se fâcher et se transformer en maux à la Brassens : « Car le vieux con qui est en nous / Un jour ou l’autre sort de son trou » (L’engeance) ou encore « Ce soir mon vieux cerveau m’ennuie / En vieillissant, il s’est aigri » (Mon vieux cerveau). Car sous ces mélodies imparables, sifflent certaines désillusions que d’autres nomment crise de la trentaine, de la quarantaine, etc. Ici les soubresauts décennaux deviennent poésie et prétexte à de belles chansons qui collent à la peau.

Sam Verlen « Divagations » (Compagnie Lettre)

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Edito

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