Avant sa visite armoricaine, Bretagne Actuelle a assisté au concert de Rover dans la bonne ville de Blois. Quelques moments de grâce absolue façon David Bowie.


 
Difficile pour l’amateur de pop-rock de passer à côté du phénomène « Rover ». En effet, depuis plusieurs semaines, les critiques ne tarissent pas d’éloges sur son album éponyme. Bien que l’opus en question ne soit pas particulièrement printanier, les onze titres passent en boucle sur la platine, procurant à chaque nouvelle écoute un réel plaisir musical. La pop de Rover, réputée sombre, n’est jamais lugubre grâce à ses arrangements lumineux et gracieux. Par ailleurs, le chanteur Thimotée accorde un nombre important d’interviews (presse, internet) au cours desquelles il se dévoile, débonnaire et énigmatique.
Actuellement en tournée en France (qui passera prochainement par Brest le 23 mai à la Carene, le festival Art Rock de St brieuc le 26 mai, Lorient le 26 juin, à l’Ubu de Rennes le 23 octobre, Penmarc’h le 17 novembre et à Plougonvelin le 6 avril 2013), le chanteur faisait une halte ce samedi 14 avril au Chato’do de Blois (41).
La première partie était assurée par un collectif de musiciens locaux dénommé « Minimal Original ». A l’origine de ce projet, Cédric Denis, guitariste de la formation hardcore Soyuz. Ici, point de déflagration sonore : de la douceur, de l’amour et de la tendresse avec comme instrument central le ukulélé ! Ajouter à cela des percussions, un piano et une jolie voix féminine… Tous les ingrédients sont réunis pour faire passer un agréable moment aux spectateurs avant l’arrivée de Rover.
 
Peu loquace
Accompagné de trois acolytes, Rover entame son set par un morceau inédit. Puis, il interprète plusieurs titres de son dernier album tels que « Remember », « Tonight » et bien entendu « Aqualast ». L’introduction est absolument sublime. On croit entendre le meilleur de David Bowie lors de son apogée glam-rock. Les variations de la voix sont tout bonnement hallucinantes. Comment est-il possible de pousser ainsi dans les aigus ? Un frisson de plaisir parcourt l’audience mais s’émousse un peu à la fin de la chanson. L’instrumentation devient carrément rock et beaucoup moins mélodieuse. Ce constat est réitéré sur « Queen Of The Fools » qui perd un peu de son côté lustré. Nul doute que la présence d’un piano apporterait plus de couleurs musicales à l’ensemble.
Peu loquace au cours des premiers titres, Rover se met à dialoguer avec le public, On découvre alors un homme sensible, humble, visiblement touché par la belle réceptivité de l’audience. Ce don de soi va se manifester au cours des derniers titres tels que « Joy », « Champagne » et l’ensorcelant « Late Night Love ». Cédant à l’enthousiasme des spectateurs, il revient sur scène, ému, hésitant sur le morceau à jouer. Des amateurs lancent des suggestions qu’il choisit de ne pas suivre. Il décide alors de rejouer « Aqualast » dans une version entièrement acoustique, totalement épurée. La soirée se termine sur ce moment de grâce absolue.
Pour lire notre entretien, cliquez ici : https://www.bretagne-actuelle.com/rover-je-suis-un-vrai-solitaire-/l-invite/l-invite/99-7-15
 


0 Commentaires

Laisser un commentaire

Abonnez-vous à notre newsletter

Edito

Articles similaires

Autres articles de la catégorie concerts