Morrissey : Low In High School Hermine

Bigmouth Strikes Again, Get Off The Stage… C'est fou comme certains titres de Morrissey s'appliquent désormais à sa propre déchéance. 


Morrissey : Low In High School

Notre clown triste multiplie les sorties navrantes, défend Nigel Farage ou Marine Le Pen et colle les attentats de Manchester sur le dos des immigrés. Stephen Patrick Morano, quoi. Alors bien sûr, il faut séparer l’artiste de son œuvre, mais celle de Morrissey se nourrissant de ses commentaires sur le monde, ses petites misères et ses petits tracas, impossible de s’en abstraire. Est-ce une raison pour bouder ce onzième album studio ? Non. Ce disque s’en charge très bien tout seul. On ressort épuisé de cette petite heure qui en paraît le double… et trouve le moyen d’être pire que le précédent ! Certes, on lève parfois un sourcil (When You Open Your Legs, hélas gâché par des claviers MIDI hispanisants – le fan latino est roi), la pompeuse mais pas indigne Home Is A Question Mark (et son évocation inattendue de… Guillaume Canet !). Pour le reste, Morrissey empile les textes affligeants, entre diatribe anti-chaînes d’infos (Spent The Day In Bed) et antimilitarisme plan-plan (I Bury The Living). Puis cale le tout sur des rogatons de mélodies, laissant le soin à ses sbires d’emballer le tout – ambiances vaguement vaporeuses, parfois marécageuses, toujours pataudes. Même si l’on s’est fait avoir en toute bonne foi ces dernières années, il faut se rendre à l’évidence : le dernier grand disque de l’ex-Smiths remonte à 2004. That Joke Isn’t Funny Anymore.



Etienne Records / BMG

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Edito

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