Le CV de ce nouveau groupe au drôle de nom plaide en sa faveur. L’écoute du disque un peu moins. Explication.
Avec un tel nom, Giraffe Tongue Orchestra, mieux vaut avoir de sérieux atouts côté musique. Sur le papier, le groupe n’en manque pas puisqu’il est composé du chanteur d’Alice in Chains, William DuVall, avec des membres de Mastodon, Mars Volta et The Dillinger Escape Plan. Le pedigree s’annonce prometteur. Après écoute de l’album, leur classique métal s’apparente à une grosse cavalerie américaine : c’est puissant, propre et au final un tantinet convenu et déjà entendu. Les 10 titres défilent et puis… rien. Attention, c’est très bien fait, mais on aurait aimé un peu d’aspérité, un certain relief où les pleins et les déliés auraient saupoudré la production jusqu’à nous faire tendre l’oreille. Au moment où le single de Metallica annonce le futur album des californiens, il faut des arguments autrement sérieux pour entrer en compétition. Le simple fait d’être professionnel ne suffit pas. Ne suffit plus. Côté Bretagne Actuelle, on passe notre tour, même si Juliette Lewis a fait quelques choeurs et si le batteur de Queens of the Stone Age, Jon Theodore, joue sur deux titres.
