La campagne à la ville. La musique de la jeune australienne est ainsi faite que ses influences folks finissent toujours diluées dans du rock indé. Un magnifique résultat en 11 épisodes.
Encore un petit cadeau de Melbourne. Cette fois, il s’agit du premier album de Courtney Barnett, une jeune australienne de 28 ans aux entournures folks. Aux entournures seulement, car son album va bien au delà du simple cliché de la jeune fille en fleur et de sa guitare en bandoulière. Avec cet opus, on a affaire à un disque de rock indé qui puiserait son inspiration dans le meilleur de la belle Sheryl Crow, période « All I wanna do » (1993). Si l’on reste les deux pieds dans la poussière, les années ont passées et Courtney Barnett livre une lecture un peu plus indé de sa culture folk. Son parcours peut à lui seul expliquer cette approche aux 4 vents. Tout d’abord, ses premiers pas dans des groupes garage de Melbourne, puis son passage comme guitariste dans le side project de Brent DeBoer, le batteur de Dandy Warhols et enfin la création de son propre label où elle sort ses deux EP. Jeune mais expérimentée la Courtney Barnett !
Son premier album est donc l’aboutissement de cette vie bien remplie. Si sa musique fleure bon cette indépendance et ce savoir-faire, ses histoires mises en musique font aussi penser à Suzanne Vega période « Luka » (1987). Comme l’américaine, elle arrive toujours à trouver le mot juste. De « Pedestrian at best » à « Depreston », chaque phrase peint avec une précision chirurgicale le petit détail qui a le don de rendre le message universel. Résultat : dans le fond comme dans la forme, Courtney Barnett livre un premier album frais, mature, nature et terriblement urbain.
Courtney Barnett
House Anxiety – Marathon Artists / PIAS
