L’émotion est intacte. Quarante ans ont passé et seul l’Olympia a changé. Ce qui permet de belles retrouvailles et un album / DVD pour se souvenir de ce 16 février 2012.
Egrenons tout de suite la belle liste des amis venus souffler quelques notes sur ce magnifique gâteau d’anniversaire : les compagnons de route tout d’abord, Dan Ar Bras et le violoniste René Werneer « On ne sait pas revu depuis 35 ans ! » s’étonne en direct Alan Stivell, les stars d’aujourd’hui comme Pat O’May ou Nolwenn Leroy « Elle a le même âge que j’avais il y a 40 ans » sans oublier le Bagad Quic-en-Groigne de Saint-Malo, Joanne Mclver et Robert Le Gall. Et si le concert de 1972 avait été retransmis en direct sur Europe 1 et écouté par plusieurs millions d’auditeurs, celui de 2012 bénéficie d’une captation vidéo qui permet d’être au plus près des sourires, des souvenirs et des respirations. D’être une raison d’être pour une grande majorité de bretons et une raison de vivre pour quelques-uns. Loin de toute mode, les images d’un Olympia plein à craquer en sont la preuve.
Pour fêter et partager cet anniversaire, Alan Stivell interprète ses classiques de pop celtique (« Tri Martelod », Brian Boru », « An Alarc’h », « Suite Sudarmoricaine », etc), mais également des titres plus intimistes et toujours porteurs de sens tant ils rappellent de tristes épisodes de l’histoire irlandaise ou certaines revendications bretonnes. Et pour finir, bien sûr, l’hymne de notre pays, le « Bro gozh » repris par – presque – tout la salle. Près de 3 heures de concerts où la nostalgie n’a jamais droit de cité avec un Alan Stivell jouant sur une de ses dernières créations (une harpe bien sûr) et parvenant une nouvelle fois à fusionner musique traditionnelle, folk, pop, rock et parfois métal. Les échanges guitare violon pouvant rappeler les célèbres joutes de Thin Lizzy ! Sans oublier les riffs sanguinaires de Pat O’May. Le tout pour mieux rebondir et transformer l’Olympia en un véritable Fest noz emmené par le Barde en personne ! Un pont est donc jeté entre les générations. Gageons que dans 40 ans, les musiciens bretons n’auront plus besoin de finir leurs concerts par l’hymne breton !
Site officiel
Mercury / Universal