Avec leur un hard rock mâtiné de psyché; et de stoner, les anglais ne bouleversent pas un genre rodé depuis plusieurs décennies. C’est extrêmement bien fait à défaut d’être original.
On ne prend pas impunément le nom d’un amiral commandant de la flotte britannique au 17ème siècle. Pour le trio constitué de Bill Darlington à la batterie, Louis Comfort- Wiggett à la basse et de Johnny Gorilla aux guitares et au chant, la provocation date de 2008. « Check ‘em before you wreck ‘em » est leur second long play. Et cette fois encore, l’impression que ce groupe sort tout droit des 70’s est une pure provocation. Entre un Black Sabbath de la grande époque, les premiers pas de Thin Lizzy et les bons plans de Motorhead, ça joue dur et fort tout au long de l’opus. Et pas question de temps mort ! Tout s’enchaîne comme le souhaite la tradition. Et c’est le petit reproche qui pourrait modestement sourdre : pourquoi refaire le truc 40 ans plus tard ? Si la réponse est dans la question (« Et pourquoi pas ! »), il est rassurant que certains perpétuent les fondamentaux au risque de piller les anciens. Quand le travail est extrêmement soigné – c’est le cas ici – c’est le genre d’album qui tourne régulièrement sur la platine. De soit disant succédanés de la mode ne franchissent pas l’horizon d’une saison. Là, vous en prenez pour plusieurs années !
Guillaume du Porzou
Admiral Sir Cloudesley Shovell « Check ’em before you wreck ’em » (Rise Above Records)
A suivre sur leur page Facebook
