Rover : « Rover » HermineHermineHermineHermine

D’une marque à l’autre. Avec ce premier album éponyme, Rover pourrait jeter aux oubliettes de l’histoire la célèbre marque automobile anglaise.

RoverNote : 4 sur 5

Il faut dire que la pop lumineuse de Timothée Régnier (aka Rover) multiplie les mélopées accrocheuses, aussi instinctives qu’irrésistibles. L’essence même de la pop qui trouve ici un écrin blues, électro et folk-rock emmenée par une voix toujours à la limite de la souffrance. A commencer par le premier morceau « Aqualast » balayant tout sur son passage. Un peu comme l’israélien Asaf Avidan l’avait fait en 2009 avec son deuxième opus. La comparaison n’est pas innocente, car outre une voix exceptionnelle, les deux artistes partagent aussi un Orient compliqué. Avant de trouver refuge en Bretagne il y a deux ans, Timothée Régnier jouait de la guitare au Liban dans The New Government un groupe de punk rock beyroutin. Il y serait toujours, si un problème de visa ne l’avait expulsé et ramené en Europe. A Berlin tout d’abord puis en Bretagne plus exactement où une maison de famille remplie d’instruments l’invite à occuper ses longues soirées d’hiver. C’est dans ce « home studio un peu déglingué » qu’il compose ce premier opus et apprend à poser cette voix d’ange portée par un corps de lutteur. Rover peut désormais errer (to rove : errer) en toute quiétude sur les scènes européennes. La langue ne sera pas une barrière puisqu’il opte naturellement pour l’anglais, qu’il parle sans accent après avoir vécu à New York une bonne partie de son enfance. Errer…

Hervé DEVALLAN

Rover : « Rover » (Cinq7 / Wagram)
L’interview de Rover par Bretagne Actuelle

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Edito

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