Si vous arrivez à Rennes par la gare, vous débarquerez alors comme tous les personnages principaux du recueil de nouvelles Rennes ici Rennes, du collectif d’auteurs de polar rennais, Calibre 35 (éditons Critic,la boutique est rue Hoche à Rennes) sorti au début du mois de mai. Et c’est à partir de la gare que Bretagne Actuelle va vous guider dans un de ses premiers circuits consacré à la capitale de la Bretagne administrative (pour ceux qui ne sont définitivement pas d’ici, sachez que la Bretagne administrative est celle composée des quatre départements 35,22 ,56 et 29, et que la Bretagne historique compte le 44, et donc Nantes en son sein).

Photo Michel Ogier

Au sortir du train donc, vous n’aurez sans doute pas envie de dormir tout de suite, mais vous pourrez facilement trouver un hôtel où poser votre sac. Dans l’immédiateté de la gare, sur la place précisément, nous pouvons vous conseiller le nouvel Ibis, anciennement Hôtel de Brest, puis All Seasons, (15 Place De La Gare 35000 Rennes). Avec des chambres modernes à partir de 76 euros.
Les hôtels voisins et appartenant à d’autres chaînes  sont eux aussi dans les standards des dédites chaînes, avec une mention spéciale au Campanile qui se trouve au début de l’avenue Janvier.

Cette avenue qui mène de la gare vers la Vilaine est un des seuls axes bombardés pendant la deuxième guerre mondiale ; ce qui explique l’architecture très année 1950 de l’ensemble.

Le Novotel dans une autre catégorie, 4 étoiles, vient lui d’ouvrir il y a un an et se trouve non loin de là, toujours avenue Janvier. Avec 103 chambres climatisées, restaurant et bar, il est idéal pour les voyages d’affaire. Mais un peu plus loin sur l’Avenue, vous trouverez des établissements plus abordables et faisant partie du décor du quartier depuis plusieurs décennies. Ainsi l’Hôtel Victoria, un trois étoiles abordable et refait récemment à neuf avec goût. Le Président un peu plus bas ; et enfin le Garden juste après l’édifice de France 3 Bretagne.  Un hôtel qui a l’habitude de loger les musiciens de l’Ubu ou encore les acteurs du TNB ; petites chambres, mais prix très raisonnables et personnel là aussi très avenant.

Si vous êtes arrivé en fin de matinée, pour ce qui est d’un déjeuner agréable, non loin du croisement de l’avenue Janvier et du Boulevard de la Liberté, vous trouverez deux restaurants originaux et de qualité de part et d’autre de l’avenue. Vous aurez alors le choix entre cuisine asiatique à la fois branchée et savoureuse avec le WOK.

Et en face, un très séduisant restaurant italien, Il Basilico. Une carte épurée et de qualité.

Les deux établissements étant dotés d’un décor moderne et soigné, ainsi que d’un personnel qui sait vous mettre à l’aise.

Mais il ne faut évidemment pas oublier, tout près du Basilico, une des plus anciennes brasseries rennaises de standing, à savoir le fameux Galopin. C’est au Galopin que les footballeurs rennais fêtèrent leurs derniers et seuls trophées, ces  deux fameuses coupes de France qui attestent de la longévité de l’établissement ! Même si vous n’êtes pas un aficionado des Rouges et Noirs, vous apprécierez les excellents fruits de mer.

Avenue Janvier, vous vous trouvez par ailleurs en quelque sorte au cœur du Rennes culturel institutionnel. En effet, en remontant l’avenue en partant du Wok par exemple, et en prenant la première  rue à droite, vous arriverez aux Champs Libres, le complexe Culturel conçu par l’architecte Christian de Portzamparc. Un ensemble qui a plutôt belle allure, dommage tout de même qu’il soit enchâssé dans un écrin urbain peu chatoyant…  Vous trouverez là néanmoins le musée de Bretagne, qui vaut le détour, un espace des sciences avec planétarium qui peut réjouir le plus jeunes, et la bibliothèque municipale, intelligemment conçue.

À  deux pas vous avez le cinéma Gaumont, toujours dessiné par de Portzamparc, un complexe aux salles performantes mais à la décoration plutôt chichiteuse.  Quelques dizaines de mètres plus loin se tient le Liberté, une des salles mythiques qui a accompagné l’histoire des Transmusicales entre autres mais dont la programmation actuelle est devenue malheureusement assez  « variété » tout au long de  l’année (à l’heure où nous écrivons cet article, les prochains artistes annoncés sont Garou et Roland Magdane…). La salle de « l’étage », faisant partie du même complexe, est surtout mise en valeur au moment de l’excellent festival « Jazz à l’étage », qui se situe en général aux alentours du mois de mars.

Mais si maintenant vous sortez du Wok et partez sur votre gauche, vous aurez devant vous l’imposant TNB (Théâtre National de Bretagne), à la programmation pointue et qui abrite également en son sein deux salles de cinéma Art et Essai, ainsi que le fameux club rock l’Ubu. Autant dire que tous les hôtels du quartier vous garantissent un accès direct et facile à des événements culturels divers et variés.

Vous pourrez le soir boire un verre à l’excellent Scaramouche, rendez-vous incontournable des journalistes de France 3 toute proche, ou encore des musiciens en résidence à l’Ubu. Vous pourrez également vous sustenter au restaurant, avec une carte rustique et de qualité et une carte des vins naturels et de très bonne facture. Autant de bons choix qui seront fait sous la houlette du sémillant Marcelo.

Pour prolonger cette balade rive gauche, vous pourrez encore continuer l’avenue Janvier jusqu’à ce qu’elle atteigne les quais, au croisement, de l’autre côté du Pont Pasteur, vous aurez eu le temps d’apercevoir le magnifique Palais Saint-Georges, qui se situe rive droite mais qui en impose à tous dans un large périmètre. Au lieu de traverser, vous pouvez tourner à gauche et longer le musée des Beaux-arts, qui mérite une visite dans l’après-midi, ne serait-ce que pour son « clou », la nativité par Georges Latour  1593/1652. La nativité est en effet un des tableaux les plus célèbres du peintre lorrain, spécialiste des scènes éclairées « à la bougie »…

Vous arriverez ensuite au Dalhia Noir. Un bar aux allures « east village », où vous pourrez de temps à autres croiser des écrivains de roman noir, des poètes, et écouter un peu de musique acoustique en dégustant une bonne bière bretonne.

Un peu plus tard dans la nuit, avant de rentrer à votre hôtel (il faut penser aussi à dormir à Rennes), vous pourrez aller boire un dernier verre chez Ramon et Pedro, rue Duhamel. Un must d’authenticité que ce bar tenu de père en fils dans un mood anar espagnol et où vous pourrez goûter une paella de derrière les fagots…

Toujours rue Duhamel, il sera encore temps d’effectuer quelques pas de danse au Museum Café, haut lieu de la nuit rennaise, à la clientèle bigarrée et avec une salle plus gay friendly. Ambiance assurée !

Ensuite, il sera vraiment l’heure d’aller vous coucher sans doute… Surtout que le lendemain vous attend un autre circuit, sur la rive gauche toujours. Une journée qui commencera par un passage obligé à boulangerie Cozic, considérée comme une des meilleures sur la ville, et dont le site gentiment décalé mérite également le détour.

En attendant ce nouveau jour, Noz vad ! Comme on dit parfois ici.

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Edito

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