Les quinze premières minutes de ce film font plus ou moins illusion. Scarlett en brune, c’est une bonne idée après tout. Et au volant de son camion, elle assure ! La voilà donc chassant les hommes seuls pour les séduire, puis leur faire littéralement la peau.
Là où ça se gâte, c’est quand on comprend que Scarlett et ses amis aliens s’affublent des peaux récuopérées pour envahir la planète. Rien que ça. En fait, ces aliens-là sont branques, vu qu’au rythme où ils vont, la planète risque d’avoir grillé avant qu’ils n’aient pris un seul hameau. Ils perdent leur temps, et nous aussi, parce que le sous-tendu métaphorique du film (il doit y en avoir un…), ne parvient pas à percer tant les scènes ridicules s’entassent dans la foulée.
Ce qui n’empêche pas l’étranger qui a volé la peau de Scarlett de prendre peu à peu goût à la condition humaine, jusqu’à vouloir devenir cette femme dont il a pris l’apparence. « Elle » commence par gracier un pauvre ère au lupus lynchéen, ce qui amène les premiers passages franchement ineptes du film. Puis tente de faire l’amour avec un homme des Highlands vaguement simplet, mais ça ne rentre pas… De dépit, elle se jette sur un gâteau, qu’elle recrache aussitôt. Pas facile d’être une femme !
Et puis patatras, après qu’un garde forestier ait tenté de la violer, tout se décolle. Voilà que sous la peau de Scarlett apparaît enfin l’alien. Là, notre condition de spectateur devient très inconfortable. Mais c’est presque fini. On saisit juste que les autres aliens, qui ont revêtu les peaux de motards solitaires, vont continuer à faire un peu de deux roues dans les magnifiques paysages écossais. Ah oui, parce que cela se passe en Écosse, et l’image donnée des Écossais est étrange. Ils sont arriérés, difformes parfois, s’intéressent peu aux jolies femmes, et ont cet accent à couper au couteau. Ce sont eux les véritables aliens finalement. Tout ça pour ça…
