Désormais en formation trio (Josselin Quentin au balafon et au chant, Étienne Arnoux-Moreau à la guitare et au chant et Jonas Le Fillastre aux platines et aux machines), Tribeqa livre son troisième opus toujours aussi groovy malgré un évident amour des machines.
Décidément la scène électro nantaise n’en finit pas d’étonner. Et rien de surprenant à ce que ce soit le trio nantais de Tribeqa qui s’y colle. La machine à groove est une nouvelle fois en route avec ce mariage de musique africaine, de swing et d’électro. Enregistré sur plusieurs pistes et traité de façon isolée, la batterie joue ce rôle de beat électro tout en conservant l’acoustique des meilleures formations pop. Et comme la synthé basse remplace la contrebasse, on devine une approche très mordante dans les attaques qui vient accompagner scratchs, hip hop, boisé et vibrations des instruments africains. On n’est pas à Chicago ni au Mali, mais à Nantes. La scène du duché de Bretagne confirme son dynamisme et n’en finit pas d’innover sans se tromper. Un véritable savoir-faire qui donne à Tribequa cette audace allant jusqu’à laisser s’échapper un beau solo de guitare sur la fin « Blow » sans que cela ne trouble l’équilibre de l’album. Chanté en anglais et en dioula, les voix viennent donner une chaleur supplémentaire, voire une âme que la musique électro cherche depuis longtemps. Impressionnant.
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Underdog Records