Avec Amanda Seyfried, Justin Timberlake, Cillian Murphy
On retrouve dans Time Out l’appétit du réalisateur et scénariste Andrew Niccol pour les mondes avares en espoir. Comme dans « Bienvenue à Gattaca », ou dans un autre registre « Lord of war », les cyniques ont pris le pouvoir et laissent peu de chances aux individus mal nés, enfants soldats en Afrique dans le seigneur de la guerre, êtres à l’ADN peu prometteur dans Gattaca ou ici « pauvres en temps », d’entrevoir la lumière. Le fait est que le réalisateur Néo-zélandais excelle dans la description de ces univers aux mains des calculateurs. Et même si les moyens financiers semblent parfois limités (aucune cascade spectaculaire, et même un accident de voiture qui sent la maquette à plein nez), on adhère très vite à cette série B soignée mais au principe de base pour le moins imaginatif : chaque individu possède un compteur de temps inscrit sur le bras qui se déclenche à 25 ans et qu’il faut sans cesse alimenter en argent/temps sous peine d’y passer… oups ! Jamais autant donc time n’a été money et finalement on finit par trouver la parabole presque envisageable tant les acteurs semblent tenir à leur compteur et tant les voitures électriques sont belles et émettent un très joli et très réaliste chuintement. Justin Timberlake est en effet convaincant en résistant inébranlable au système et sa petite amie Louise Seyfried ne manque pas de charme ni de justesse en Clyde Barrow du futur. En faux méchant, Cillian Murphy est parfait comme à son habitude. En résumé un casting réussi et une esthétique futuro-fifties léchée pour une série B qui se laisse regarder avec plaisir et parfois une certaine excitation, surtout lorsqu’elle traîne du coté de chez Carpenter. Et la fin inviterait presque à une suite. On pourrait ainsi mieux comprendre qui a décidé, et quand, d’affubler notre humanité de ce terrible compteur… Wait and see !
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Réalisé par Andrew Niccol – Etats-Unis – 2011 – 1h41
