Kurt Cobain était leur premier fan. Les deux écossais reviennent avec ce sixième album toujours aussi saturé de guitares et de lofi punk.
Né en 1986 à Glasgow, The Vaselines reste fidèle à son image et à ses premières amours. A savoir un punk rock façon Ramones en un peu moins rapide, voire Jesus and Mary Chain en un peu moins brouillon. On pense aussi à Kinski, groupe de Seattle toujours en activité et qui fait que la boucle est bouclé avec Nirvana qui a repris et réadapte le morceau de leur second EP « Jesus wants me for a sunbean » renommé « Jesus doesn’t want me for a sunbeam » sur leur MTV Unplugged in New York. Kurt Cobain était à ce point fan qu’il va jusqu’à donner le prénom de Frances à sa fille en l’honneur de Frances McGee, guitariste et membre fondateur des Vaselines. L’autre pilier du groupe étant Eugène Kelly lui aussi au chant et aux guitares.
The Vaselines est donc un des secrets les mieux gardé de Glasgow et de Seattle (où le mythique label Sub Pop a sorti un disque du groupe). En dehors de ces deux villes, le duo reste un sujet très confidentiel qui explique leur courte carrière (4 ans entre 1986 et 1990). Mais le mythe a la vie dure et le groupe revient en 2008, gardien de leur propre temple et pourquoi pas d’un revival Grunge qui pourrait donner envie à une nouvelle génération de les découvrir. « V for Vaselines » et ses 10 morceaux de 3 minutes max est un bon passeport pour ce long voyage aux sources d’un mouvement qui tend à expurger ses formations underground comme le prouve la compilation « No Seattle ». Ici pourtant pas de chemises à carreaux, mais du cuir et des Royal Enfield. On est en Ecosse !
Hervé DEVALLAN
The Vaselines « V for Vaselines » (Rosary Music)
