Quand l’Americana est interprété avec talent, c’est un style musical irrésistible. Et là, aucun doute, « Magic Fire » nous invite au voyage.
Alors comme ça, cette année, vous ne partez pas aux Etats Unis ? Pourtant, ça va mieux, non, madame la Marquise ? Au fil du temps, les palais sont restés les mêmes et force est de constater que les princes qui nous gouvernent n’ont – eux non plus – pas changé. Faudra pas s’étonner que la révolte se transforme tôt ou tard en révolution. En revanche, pas sûr qu’on rase gratis… Trêve de bavardage : puisque les Etats Unis s’éloignent à grands pas, ce sont eux qui viennent à nous avec ce magnifique album d’Americana. Entre Crackers et Hadacol, The Stray Birds découvre le cabriolet et fonce plein ouest sur une highway 1 plombée par le soleil. On quitte la ferme et sa poussière pour laisser reposer les cheveux à l’ombre du saloon. Et là pas de mystère : violon, chœurs et guitares jouent l’Amérique éternelle sans pour autant nous hérisser le poil avec une folk amidonnée. SI la tradition a du bon, c’est uniquement lorsqu’elle se réinvente sans perdre ses racines. Et là, on flirte avec l’excellence. Sans nul doute, que le trio de Lancaster (PA) évolue dans le bon sens en ayant pour la première fois ouvert son phalanstère à une tripotée d’invités, à un producteur et à des auteurs compositeurs extérieurs au groupe. Good choice ! L’ensemble (douze morceaux) nous filent entre les doigts et ne demandent qu’à repartir, encore et encore. Ne reste plus qu’à se déplacer en Pennsylavanie pour juger sur pièce ce que tout ça donne en live. A moins que la Bretagne ne les invite ?
The Stray Birds : »Magic fire » (Yep Roc Records)
