Le film a tout pour plaire sur le papier. Au final…
Casting solide, belles gueules et acteurs souvent convaincants. Metteur en scène autrefois très coté. Intrigue révisée pour coller à l’air du temps mais basée sur les écrits d’un orfèvre en la matière, Tom Clancy, décédé par ailleurs peu après le tournage.
Au final pourtant, le film déçoit, et le mot est faible tant les moyens mis en œuvre sont considérables. Car ce qui frappe en premier, en dehors des énormes invraisemblances inhérentes au genre, c’est l’empilement des clichés.
En premier lieu, le Russe, version post guerre froide, reste un être torturé, brutal, un rien pervers, et il est bien sûr nationaliste, romantique et alcoolique. C’est beaucoup à endosser pour Kenneth Branngh, qui en plus doit s’occuper de la mise en scène. Heureusement le héros, Jack Ryan, l’américain, est un surdoué, patriote (c’est plus chic que nationaliste), et surtout il est dur au mal vu que c’est un ancien marine. Quand le scénario vacille, Jack prend donc l’affaire en mains. Mais, malgré l’investissement sans faille de Chris Pine, on a connu des films d’action plus nuancés, et pour tout dire, bien meilleurs.
