Les JO c’est maintenant et c’est à Londres. Pour celles et ceux que le sport n’affole pas, mais aiment chez nos voisins anglo-saxons la contribution certaine à la mode vestimentaire, un peu de shopping et d’histoire.


Doc

« N’oublions pas, quand même, que ce sont surtout les coiffeurs qui ont fait des affaires avec le punk. » Ainsi parlait Mick Jones, guitariste des Clash. Pas étonnant que ce propos se retrouve en exergue du livre de Pierre MikaïloffKick out the jams, motherfuckers ! une histoire du punkrock de 1969 à 1978.* De la panoplie du punk –épingles à nourrices, crête iroquoise, colliers de chien, …- seules les Doc Martens sont passées dans le domaine des possibles pour tout un chacun. Ces chaussures créées par le docteur allemand Klaus Maertens en 1946 avaient connus un premier succès auprès des seniors qui aimaient leur confort pour la randonnée. En 1960, rachetée par le britannique Bill Griggs, la marque sort la fameuse botte couleur cerise, à lacets huit trous et coutures jaunes, increvable. C’était parti pour séduire les travailleurs et tous ceux qui lorgnaient sur les tenues prêtes-à- détourner : skinheads, punks, glam, etc. Même les chinois les aiment ces Doc, puisque la marque leur appartient depuis l’an 2000. Deux nouvelles versions pour cet été 2012, la Union Jack et la monochrome.

Dr Martens 1460 Union Jack 141€

Dr Martens 1460 Monochrome 139€

*Edts Camion Blanc

 

Fred

Fred Perry était tennis man. En 1934 il est champion de Wimbledon pour la 3èmefois consécutive. Il quitte le court et se lance en 1952 dans la confection. Le polo blanc décoré de cette délicieuse couronne de laurier –symbole du tournoi- fait immédiatement le bonheur des sportifs. Adopté par John Fitzgerald Kennedy il rentre dans le vestiaire très convoité des célébrités. Début des années 60, des jeunes gens qui font un peu de bruit mais pas trop, les Mods, s’emparent de ces polos. Ils aiment les finitions impeccables qui correspond à leur goût du détail issu du dandysme. Et comme le précise François Thomazeau *« Adopter le polo Fred Perry, c’est déjà s’élever socialement. Le polo Fred Perry fut ainsi un des premiers exemples de ce que la presse anglaise appelle la prole drift (dérive polo), à savoir l’appropriation d’un bien de consommation de luxe par une classe sociale moins aisée. » Tous les groupes Mods et Amy Winehouse les ont aimé, Paul Weller en porte toujours.

* auteur de Mods, la révolte par l’élégance Castormusic

 Polo Track&Field Henley 105€


Ben

Il s’en passe des choses à Brighton. Début des années 60 un certain Ben Sherman se pique de boutonner le col des chemises des garçons. Les Mods, qui n’envisagent pas de passer un samedi d’été loin du bord de mer, font leur marché dans la cité balnéaire et aiment le coton Oxford et les couleurs subtiles. En 1964 ouverture d’un magasin sur Carnaby Street à Londres et la chemise sera rock dans les années 70, ska dans les 80’s et britpop dans les 90’s. Aujourd’hui elle se retrouve sur le dos de Mark Ronson, des Kaisers Kiefs ou des Fratelli’s. Et aussi sur celui de Paul Weller – y a t-il plus anglais ?- qui en dessiné certains modèles.  


Bermuda 80€ et chemise 90,90€.


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Edito

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