Sans renouveler le genre power trio Blues rock, Simo va ravir les fans d’une musique exigeante si elle ne veut pas devenir lassante. Pari réussi.
Depuis combien de temps on n’avait pas entendu ça ? Depuis Stevie Ray Vaughan et Rory Gallagher, au moins. Power trio américain né en 2010, Simo (du nom de leur guitariste) s’active à redonner au blues des années 70 une bonne dose de renouveau. Pas temps du côté de l’innovation que de l’énergie que les musiciens déploient pour défendre un style désormais bien marqué. Car ici tout repose sur la fine gâchette du groupe. Pas question d’ergoter et de mégoter : le monsieur ne manque pas de talent. Ça défouraille à tout va tout en conservant cette modestie propre aux bluesmen. Pas de guitare hero, mais un homme et sa six cordes pour revisiter un rock qui fleure bon la fin des années 60, lorsque Cream et autres Cactus défloraient nos tympans. Cet équilibre entre les trois musiciens crée la grande différence avec cette époque bénie des dieux qui aujourd’hui fatigue un peu à force de soli infinis. Là, si le solo se porte bien, on en voit la fin. Une différence de taille qui permet d’aller jusqu’au bout de l’album et d’en apprécier toute la subtilité, les harmonies et la richesse.
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