« C’est sans doute le plus beau disque de l’année. » Jean-Louis Brossard, patron des Trans Musicales de Rennes sait de quoi il parle, lui qui nous a fait découvrir Nirvana, Daft Punk, Noir Désir, Portishead, etc.
C’est aujourd’hui au tour de Robin Foster de passer sous les feux de la rampe. Guitariste et compositeur anglais installé depuis 10 ans à Brest, il a d’abord fait les beaux jours de Beth avant que ses compositions ne séduisent la télé avec la B.O. des « Frères Scott » ou plus récemment la publicité pour Hugo Boss. Les thuriféraires bretons ne sont pas en reste et décernent à l’enfant du pays le Grand Prix du Disque du Télégramme pour son premier album édité en 2008. Cette année, Robin Foster nous revient avec « Where do we go from here? », un second opus toujours très instrumental (5 morceaux sur 11) qui réserve quelques belles surprises à commencer par la présence d’un invité de marque : Dave Pen. Sur cinq morceaux, le chanteur d‘Archive pose sa voix et trempe sa plume pour offrir au rock « cinématographique », sombre et onirique du guitariste des mélopées fluides et limpides. Autres présences remarquées : la chanteuse afro canadienne Ndidi O sur un titre et le présentateur vedette de la télé anglaise, Ray Cokes, qui fait le boulot sur le premier morceau. Résultat, de « Happy / Sad » à « Sad / Happy », Robin Foster réussit l’exercice parfait, celui de livrer un album éblouissant de simplicité et d’honnêteté où se croisent la mélancolie des grands espaces et le souffle continu des rues froides de Manchester, berceau de son enfance.
Hervé DEVALLAN
Robin Foster « Where do we go from here? » (Last Exit Records)