Chanteur, guitariste, auteur, compositeur, Robert Francis livre ici son quatrième album. Une très belle réussite qui flirte avec le blues et le country.
A tout juste âgé de 26 ans, le californien Robert Francis possède déjà l’art et la manière de fabriquer des mélodies toujours sur le fil. Des mélopées fragiles qui se faufilent de synapses en synapses et qu’on peine à fredonner. En revanche, impossible de s’en séparer… Etonnant non ? A l’opposé total de ces hymnes pour footballeurs en mal de Coupe du Monde. Et Dieu sait qu’on va en bouffer d’ici peu… Son album « Heaven » est donc le refuge parfait avec son style folk pop, entre blues et country. Dans notre monde pressé, les éternels compilateurs de play list pourront se précipiter les yeux fermés sur « Love is a chemical » qui avec ses « hou hou » féminins signent le titre le plus addictif et le single le plus évident. (Voir le clip) Entre Johnny Cash et Randy Newman pour le coup.
Pour le reste, il va falloir prendre le temps d’appréhender cet album qui va dévoiler ses charmes au fil des écoutes. En revanche, côté qualité du son, on est bien au pays de l’Oncle Sam. Produit par Robert Francis lui-même (c’est son 4èmealbum, il connaît le job), « Heaven » a été mixé par Mark Rains (Black Rebel Motorcycle Club) et masterisé par Howie Weinberg (Nirvana, Jeff Buckley). Il ne reste plus qu’à le (re)découvrir sur scène. Après 3 ans d’absence, il revient en Europe, notamment à Paris le 15 mai au Nouveau Casino.
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