Avec ce premier album, Pegase s’impose comme le grand frère de la scène nantaise. Preuve que ce n’est pas une question d’âge, plutôt de maturité et de talent… Qui sont ici réunis sur une seule galette électro pop scintillante.
La pop de Pegase rassure. Elle rassure sur la vivacité de scène nantaise. Non pas que l’inquiétude gagnait au regard des encourageants Rhum For Pauline, Van Pariah, Elephanz et autres Disco Anti Napoleon. Simplement, un chef de fil manquait et Pegase semble être celui là après le décevant dernier album de Pony Pony Run Run. Projet d’un seul homme, Raphaël d’Hervez, Pegase semble avoir trouvé la bonne formule pour composer d’étranges petites mélopées comme autant de chansons électro pop aux refrains évidents, entêtants et agaçants. Agaçants car ils traînent avec bonheur comme une longue soirée d’été s’étirant jusqu’à potron-minet. Chaque morceau reste suspendu entre ciel et terre, virevoltant autour des claviers et des chœurs qui façonnent l’univers si personnel de leur compositeur. Si quelques titres font inévitablement penser à Bowie, voire le meilleur de Brian Eno, Pegase y insuffle des ambiances 80’s comme savaient le faire les maîtres de la New Wave anglaise, de la Cold Wave française. Une école qui mariait ambiance et exigence dans un souci permanent d’innover et de séduire. Objectif atteint avec ce premier album du breton qui en profite pour présenter son label Fvtvre (prononcer Future) sur lequel sont déjà sortis les albums de Minitel Rose, Disco Anti Napoleon et Rhum For Pauline. Doit-on parler de clan nantais ?
Hervé DEVALLAN
Pegase « Pegase » (Fvtvr Records)
