Olivier Mellano « No Land » HermineHermineHermineHermine

« No Land » est inclassable. On n’en attendait pas moins d’Olivier Mellano. Entre musique contemporaine, trad et pop onirique, l’album s’amuse en hors-piste sans faute de care..


Olivier Mellano « No Land »

Il existe des gens qui sont là où on ne les attend pas. Olivier Mellano est de ceux là. Violoniste, guitariste de rock (et d’avant-garde !), compositeur, producteur… Il multiplie les projets pour mieux nous perdre et plus sûrement, pour mieux se trouver. Dans tous les cas, le musicien est au rendez-vous de la qualité et d’une certaine idée de la musique : créer autant de bonheur qu’elle doit générer d’inventivité tout en restant accessible au commun des mortels. Preuve d’un certain talent.

Aujourd’hui, il nous revient avec le disque « No land » où ne figure qu’un seul morceau : une partition de quelque 38 minutes. Enregistré avec le très créatif bagad de Cesson-Sévigné et le chanteur britannico-australien Brendan Perry (oui, celui de Dead Can Dance), l’album est réellement au carrefour de la musique contemporaine, de la musique traditionnelle et de la pop atmosphérique. Mais laissons Olivier Mellano s’expliquer : « Le son du bagad a toujours exercé sur moi une force d’attraction assez mystérieuse. Parallèlement, la musique traditionnelle bretonne a toujours eu l’effet inverse. Aujourd’hui, je confronte mon écriture à cet ensemble pour tenter de résoudre ce paradoxe ». Et il est vrai que les cornemuses, bombardes et percussions n’ont pas grand-chose à voir avec la musique trad. Ici, on est clairement dans une œuvre contemporaine qui détourne les codes pour chatouiller la tradition celtique et l’emmener là où elle n’aurait jamais pensé aller. « On y retrouve quelque chose de l’ordre du maximalisme et de la volonté d’épuiser un instrumentarium pour qu’une forme d’épure puisse en jaillir ». explique-t-il. Le résultat est évidement inclassable. De notre côté, nous ne sommes pas près de ranger ce disque dans la discothèque de nos souvenirs. Il reste en bonne place comme l’œuvre majeure bretonne de cette année 2017. Et des suivantes très certainement.



World Village / PIAS

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Edito

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