Octave Noire « Néon » HermineHermineHermineHermine

En ce mois de janvier glacial sort Néon, qu'Ocatve Noire nous livre, comme ça, l'air de rien. Directement, nous pénétrons dans un nouveau monde et nous vous invitons à en faire de même, à quitter le présent pour vous plonger dans cet univers rétro futuriste, à la croisée de la pop, de l'électro et des orchestrations symphoniques synthétiques.


Octave Noire « Néon »

Néon en effet, mêle habillement ces trois univers pour en tirer une forme de quintessence, quelque part entre Sébastien Tellier et Serge Gainsbourg, même si cela semble un peu moins évident. Pourtant…Il est clair qu’il existe une certaine accointance entre Octave Noire et Sébastien Tellier : même sens du groove, même côté poético-onirico-romantique. En revanche, le groupe opte pour un chant en français contre, majoritairement, l’anglais pour le fantasque barbu.
Mais il y a aussi cette touche, qui prend son envol au fur et a mesure des écoutes successives. Cette touche, c’est celle qui nous fait presque implacablement penser à Gainsbourg et à son chef d’œuvre Histoire de Melody Nelson. Nous nous expliquons : le son de basse, au début de l’album notamment, est fortement similaire à celui présent sur Melody Nelson. Non seulement le son est quasi identique, mais le sens du groove qui en émane l’est tout autant. La comparaison ne s’arrête pas là : magnifié par une batterie au diapason, juste impeccable de maîtrise, à tel point qu’en jouer paraît être un jeu d’enfant, la paire rythmique est juste parfaite, entre sensualité et groove, rien à redire.
Et puis, il y a ces orchestrations symphoniques, grandioses, épiques, rappelant, là aussi, le chef-d’œuvre de Gainsbourg. Les cordes sont justes belles à en pleurer, et agencées de telles façons qu’aucun temps mort ne survient tout au long de l’album, redonne un souffle quand un titre ronronne un peu trop et déclenche une salve d’émotions au moment opportun. Imparable.
Pour parachever, il y a la voix. Douce, calme, elle impose un rythme délicat, sur lequel se reposer, reprendre ses appuis le cas échéant. Elle nous entraîne dans un ailleurs fantasmé, vers un imaginaire fait d’étoiles, de légèreté, loin du cynisme ambiant. Peut-être même que, sans nous en rendre compte, nous touchons, du bout des doigts, ce nouveau monde tant espéré.



Yotanka

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Edito

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