Avec Monika, le Disco revient par la grande porte, avec classe, charme et loin de toutes les paillettes du genre. Paradoxe.
C’est presqu’une ode à la pop que nous propose ici la chanteuse grecque, installée à New York depuis 3 ans. Il faut dire que ces deux précédents albums sortis en 2008 et 2012 flirtaient allégrement avec cette musique populaire, allant jusqu’à taquiner les contours d’une folk labélisée Leonard Cohen, voire Cat Power. Rien d’original qui peine à déborder pas les frontières de sa terre natale. Vient alors après une déception amoureuse, le virage américain et cet incroyable album mariant les meilleurs codes du disco, celle qui taquine le funk, et des mélopées feutrées qui donne l’impression que la demoiselle abandonne une partie d’elle-même à chaque titre. D’où ce « Secret in the dark » sûrement, comme une blessure pas encore refermée. Il est fort à parier que le succès annoncé de ce disque cicatrise rapidement toutes les peines de la jeune icône. Ceci dit, d’entrée, elle avait choisi le bon compagnon de travail en la personne du batteur des Dap-Kings, Homer Steinweiss qui l’initie aux joies du disco, du funk et de l’électro. Et le monsieur sait de quoi il parle, lui qui tint baguettes chez Amy Whinehouse et Sharon Jones. Le terreau rêvé pour donner naissance à une nouvelle reine du disco qui en profite pour faire éclater le genre et lui offrir de nouveaux atours bien séduisants ! Mieux qu’un revival, une véritable renaissance.
Guillaume du Porzou
Le 5 décembre aux Transmusicales de Rennes
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PIAS