Miss Bala HermineHermine

Une plongée prenante et pourtant distanciée dans le monde des cartels mexicains ultra violents. Des moments de grâce inquiétants au cours d’un film parfois foutraque.


Miss Bala

Curieuse oeuvre lorgnant vers le documentaire et parcourue de raccourcis scénaristiques quasi oniriques. On suit cependant la plupart du temps avec intérêt le périple insensé de la miss d’un jour, on compatit au sort de toutes les femmes perdues dans ces zones de non droit dévouées au trafic de drogue. Ici, que ce soit clair, c’est l’homme qui commande, de préférence avec plusieurs flingues et sans aucun état d’âme. L’actrice principale, sorte de Sue perdue à la frontière de la civilisation, peine néanmoins parfois à nous faire partager son légitime désarroi, quand son tortionnaire semble lui plus vrai que nature, authentique animal doué par intermittence d’une humanité sélective. Par ailleurs, certains seconds rôles ne sont pas à la hauteur et la pirouette finale laisse perplexe. Mais on ne peut s’empêcher de penser à  Florence Cassez et à d’autres, paumées elles aussi dans ces zones de déni perpétuel de justice, et qui auront eu moins de chance que Miss Baja California.



Sortie mai 2012 (1h 53min) , réalisé par Gerardo Naranjo, avec Stephanie Sigman, Noe Hernandez, James Russo

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Edito

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