Les américains espionnent le gouvernement français. La belle affaire ! Mais attention, simplement entre 2006 et 2012… Avant et après, que nenni. 


Bon, maintenant que la blague est sur la toile et que chacun y va de son commentaire outragé ou expert, que reste-il à faire ? L’utilisation des téléphones cryptés semble une sage solution… Ils sont utilisés de toute façon. Non, le piège pour toutes ces grandes oreilles serait vraiment que Jean-Yves Le Drian et Stéphane Le Foll échangent en breton ! La France découvrirait alors une des vertus des langues régionales. Allez savoir, peut-être même que la charte des langues minoritaire serait signée dans la foulée !

Toutes les avancées technologiques – ou presque – sont issues du terrain militaire. L’espionnage ne déroge pas à la règle et pourrait, cette fois ci,  engendrer une avancée politique en France. A savoir briser enfin le tabou jacobin de la décentralisation. Et c’est une autre bretonne, Marylise Lebranchu, qui pourrait s’occuper du dossier. Mais là…

Le paradoxe de cette histoire réside en fait dans la réponse apportée par le gouvernement Valls : espionner à son tour. Pas les américains, mais ses propres citoyens avec le vote en cours de la loi sur le renseignement. En effet, d’ici peu, il sera possible de surveiller tous les Girondins, c’est-à-dire les militants de partis régionalistes en France. Il est en effet facile d’interpréter en ce sens un des motifs d’écoute : « la prévention des atteintes à la forme républicaine des institutions ». Comme 18% des bretons se déclarent autonomistes*, cela représente environ 800 000 personnes à truffer de micro. Et je ne parle pas des Corses, des Basques, des Alsaciens, etc. Une mission qui a elle seule devrait résoudre le problème du chômage… Et faire trembler l’Amérique !

*Sondage paru dans le Magazine Breton de février 2014


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