Comme l'attestent les nombreux concerts de la tournée qui affichent guichets fermés, le retour de Matmatah était attendu avec une certaine impatience par le public. Cet engouement ne peut que réjouir le groupe brestois qui après neuf ans d'absence s’est reformé et sort un nouvel album, Plates Coutures.
Enregistré en Angleterre sous la houlette de Bruno Green, Ce 5e disque studio, qui marque l’arrivée au sein du combo du guitariste Emmanuel Baroux (complice de Tristan Nihouarn sur ses projets solos) à la place de Cédric Floc’h (alias Sammy), n’est pas le meilleur opus produit par les Finistériens mais renferme suffisamment d’atouts et de singles pour combler les fans. Comme en témoigne le titre d’ouverture Nous y sommes qui, avec ses guitares saturées et son refrain impeccable, tire à boulets rouges sur l’évolution de nos civilisations. Autres tubes prévisibles: Marée Haute, premier extrait de l’album et Lésine pas, qui avec sa force mélodique et ses paroles plutôt bien senties, reste en tête dès la première écoute. D’autres morceaux en revanche sont moins aboutis à l’image d’Entre les lignes, qui sonne creux ou encore de Peshmerga, chanson plombée par des arrangements un peu insipides. Porté par Tristan Nihouarn dont la voix n’a pas subi les affres du temps, l’ensemble tient néanmoins la route en particulier quand Matmatah renoue avec ses influences rock, comme sur Retour à la normal ou encore Margipop, qui se révèlent d’une indéniable efficacité.
Sortie le 3 mars 2017