Avec « Tenki ame » Manu rend hommage à une culture japonaise qui la passionne depuis de longues années. Huit titres originaux que les fans hardcores connaissent déjà et qui ne surprennent que par la langue. La nantaise semble ici dans son élément.
Manu sort un album entièrement en japonais… Une drôle d’idée ? Pas sûr. Tout remonte en 2006 lorsque l’ex Dolly enregistre les démos de son premier album solo. Elle fait alors la connaissance de Lotfish, graphiste japonaise gravitant dans le petit monde du Manga qui va réaliser la pochette de son « Rendez-vous ». Etape 1. Vient ensuite la rencontre avec Suzuka Asaoka qui par le plus grand des hasards va écrire les paroles de « Suteki ni », un titre qu’aucun texte en français n’arrivait à donner corps et âmes. Il trouve naturellement sa place dans ce fameux premier opus de la nantaise. « Tenki ame » (Soleil de pluie) est donc loin d’être un ovni dans son parcours. Au fils du temps, Suzuka Asaoka et Manu continuent de collaborer jusqu’à signer un nouveau titre qui sort sur la compilation « Play for Japan vol 2 » vendue en faveur des victimes de la catastrophe de Fukushima. Le morceau « Tenki ame » était pour la première fois présenté au public. Et c’est ainsi que Manu demande à des artistes de revisiter à leur manière certains titres. 2080, Alif Tree et Santiago Walsh se prêtent au jeu. Et aujourd’hui se sont 8 morceaux qui permettent à ce disque de trouver une place originale dans la discographie de la bretonne. Entre pop sucrée salée, ambiance piano voix et guitares saturées, Manu berce son style d’un tendre exotisme.
A noter qu’un peu comme les albums en breton, les paroles sont traduites dans le livret. Cela ne change pas grand-chose à l’affaire : « Tenki ame » reste un produit pour les fans et pourquoi pas un public beaucoup plus large au Japon !
Site de Manu
Tekini Records
