Les Cauchemars de Lovecraft HermineHermineHermine

Adapter les œuvres de Lovecraft est un exercice périlleux. L'univers mental et tentaculaire de l'écrivain  en effet réputé pour être difficilement transposable. 


Les Cauchemars de Lovecraft

Ce qui n’a pas empêché le dessinateur argentin Horacio Lalia de s’y frotter et de mettre en images, dès 1998, certains récits de l’auteur, récits qui, publiés en trois tomes chez Albin Michel il y a quelques années,  sont aujourd’hui réédités par Glénat en un seul et unique ouvrage. Certaines des 18 histoires adaptées ici sont bien connues des amateurs de littérature fantastique. C’est le cas notamment de l’Appel de Cthulhu qui ouvre l’album et dont Lalia offre une relecture relativement fidèle. Les dessins en noir et blanc  restituent assez bien l’atmosphère sombre et pesante de la nouvelle et offrent une belle entrée en matière. Malheureusement comme souvent dans ce type d’entreprise, l’ensemble est inégal. Si des histoires comme L’indicible et la Cité sans nom s’imposent comme d’indéniables réussites, il n’en est pas de même pour le Modèle de Pickman ou encore Dagon qui souffrent d’une mise en image trop démonstrative, altérant la dimension vénéneuse  des récits originaux. Reste un recueil qui, sans faire oublier le Cthulhu  de Breccia, mérite le détour et se lit avec plaisir.

Glénat

Scénariste et dessinateur : Horacio Lalia. Editions Glénat. 30€.

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Edito

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