Lenine mc Donald : « Lenine mc Donald » HermineHermineHermineHermine

Lenine mc Donald… Le nom est à lui seul une invitation à la curiosité. Comme si la propagande communiste s’immolait au Hedge Found ; Icare au pays des soviets en quelque sorte.

Lenine mc DonaldNote : 4 sur 5

C’est pourtant sur les bords de L’Erdre que ce talentueux bassiste pose ses valises, après que le navire Jesus Volt ait décidé de rester à quai. Trois magnifiques albums et des tournées incessantes en Europe et en Australie avaient donné ses lettres de noblesse au blues rock rugueux du trio. Et à Lenine mc Donald l’envie de passer à autre chose. Au chant tout d’abord, mais aussi  au plaisir de composer en français. En 2012, son album éponyme souligne la justesse de son choix. Avec son complice de toujours, le guitariste Jacques El Tao (ex Jesus Volt lui aussi), Lenine Mc Donald donne à son blues des accents gainsbouriens (la reprise de « Sorry Angel » coule de source), oscillant entre le blues urbain d’Alain Bashung et celui teinté d’or blanc de Bernard Lavilliers. Trois solides piliers qui lui permettent de donner vie à son propre univers : un blues puissant aux hymnes vaudou à la John Lee Hocker et aux mélopées africaines chères à Fela. Electrique à souhait, envoûtant par définition, la musique de Lenine mc Donald séduit par une approche moderne et européenne de ses complaintes cotonneuses. « Chercher à mélanger les styles musicaux est toujours ce qui m’a motivé. Ce sont les rencontres et les métissages qui me nourrissent. » explique cet électron libre de la note bleue. Son premier album en est aujourd’hui une preuve flagrante et indispensable.

Hervé DEVALLAN

Lenine mc Donald : « Lenine mc Donald » (Bianchimusic / Believe)

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Edito

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