Mardi 8 novembre 2016, Donald Trump est élu Président des Etats unis d’Amérique. 
Le choc…. 
De nos élites !
Comme le « Non » français à la Constitution Européenne en 2005 et comme le « Oui » au Brexit le 23 juin dernier… 


Et à chaque fois, deux choses à retenir : 
1/ la couverture très orientée de nos média, qui confondent Paris et la France, Londres et la Grande Bretagne, New York et les USA. Bref, comme ils n’ont plus les moyens – et le temps – de couvrir l’événement, ils font du journalisme de copinage, de réseau qui s’auto-alimente. Idem pour les sondeurs ! Un journaliste du New York Times l’a bien dit ce matin à l’antenne d’Europe1 : « J’ai quitté New York une semaine pour le Connecticut, vérifier que tous nos sondages reflétaient bien la vérité… ». Il en était revenu inquiet…  
2/ le parallèle avec les élections présidentielles françaises va rapidement gagner nos journaux. Très factuellement, ce qu’il serait bon de retenir, c’est que Trump a été élu au sein du Parti Républicain, avec son administration et ses opposants (sans oublier le lobby militaire). Marine Le Pen n’aura aucun de ces gardes-fous…

Une fois encore, la seule opposition et la seule alternative s’avère locale. Pas à Paris, mais en Bretagne, en Corse, en Alsace, au Pays Basque… Toutes ces entités régionales qui offusquent la gauche française (et la droite, les primaires le prouvent), mais qui seront là pour défendre une certaine idée de la liberté. Non, ce ne sont pas les énarques et les banlieues qui offrent une sortie de crise, mais des territoires homogènes et fiers de partager un avenir possible. D’ailleurs, le Brexit a redonné un coup de fouet à l’autonomie écossaise. Et je ne parle pas de la Catalogne, de la Wallonie, de la Corse qui réussissent à canaliser toutes les frustrations humaines vers des combats citoyens et non vers des tentations totalitaires et populistes. En Corse, le Front National n’existe presque pas.

Oui, une vision fédérale de l’Europe (et donc de la France) est encore la meilleure arme pour lutter contre un déclin programmé par nos dirigeants qui ne savent ni proposer, ni même imaginer un scénario de rupture démocratique, lui préférant des primaires redondantes et évitant ainsi soigneusement de discuter du fond.

Et puisque pour Trump, la France est devenue un pays arabe, présentons-nous à la frontière américaine avec un passeport breton ! On gagnera au moins deux heures à la douane…

Kenavo… and welcome USA !


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