Si chaque fois mon loup quand… Non, ce n'est nullement une déclaration d'amour dyslexique, mais la totalité des titres, mis bout à bout, de l'EP de Laura Cahen.
« EP », en bon vieux jargon vinylique, ça veut dire « extended play », un disque de quatre chansons. Le premier enregistré par cette artiste nancéenne qui s’était déjà illustrée au sein d’un duo intitulé Deux Z’Elles. En solo, miss Cahen, encadrée de deux frères et d’un cousin pour la réalisation du disque, démontre d’emblée un appétit joyeux pour une pop-folk colorée et mutine. Dotée d’une jolie voix acidulée à la suavité nasale et à la sûreté harmonieuse, celle qui s’affirme fan de Keren Ann, de Camille ou de Feist, égrène des chansons d’amour malicieuses à croquer. Comme celle intitulée « Mon loup », où elle menace de passer ledit canidé à la casserole, inversant toutes les règles jadis édictées par Tex Avery… Côté arrangements, le mélange de guitares western et de guimbardes pas ternes, de mélodica délicat et de metallophone nullement aphone, donne à l’ensemble un petit côté cavaleur que n’aurait pas renié le Bashung d' »Osez Joséphine ». Si Laura la lorraine vient de Nancy, elle travaille désormais avec un tourneur basé à Nantes. A l’Ouest, il va encore y avoir du nouveau…
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