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Ladylikelily « Get your soul washed » HermineHermineHermine

Un premier album qui fourmille d'électro-folk inventif et parfois expérimental, zébré de jolis arpèges de guitares.

Ladylikelily « Get your soul washed »Note : 3 sur 5

Une fille qui court dans un flou vaporeux. La photo de pochette, en noir et blanc crépusculaire, laisse assez bien présager du contenu : on est dans le registre des contes de fées, entre Brocéliande et Clochette, avec juste ce qu’il faut de mystère pour intriguer l’auditeur. Pas étonnant : Orianne Marsilli, alias Ladylike Lily, est bretonne pure souche et a sans doute été nourrie des contes et légendes locaux.
Cette Quimpéroise qui affiche tout juste un quart de siècle, s’était déjà distinguée l’an dernier, sur scène en première partie d’artistes comme Syd Matters ou Moriarty, ou dans des festivals comme les Transmusicales, Le Printemps de Bourges ou les Vieilles Charrues.  Mais surtout avec un EP de 5 titres qu’on aurait volontiers rangé dans sa discothèque entre les albums de Melanie ou de Joni Mitchell.
Ce premier album, lui, louche davantage du côté de Kate Bush ou de Coco Rosie : un électro-folk inventif et parfois expérimental, zébré de jolis arpèges de guitares et fourmillant d’ornementations et de bruitages organiques ou synthétiques, percussions, claviers, chœurs ou xylophones. Le tout scandé par une voix flûtée un tantinet « adulescente », mais à la sensualité indéniable.
En compagnie de musiciens rennais officiant déjà dans des groupes, comme Yoann Buffeteau (Montgomery), Pierre Marolleau (Fordamage) ou Loïc Nguyen (We Only Said), notre lady Lily (un pseudo qui lui vient du titre d’une de ses premières chansons) a concocté une sorte de recueil de comptines anglophiles à la fois merveilleuses et cruelles, qui tournent autour du thème de l’angoisse du passage à l’âge adulte. Un grand livre enluminé plutôt réussi, même si on aurait aimé que son auteur tente aussi quelques chapitres en français. Elle aurait sans doute eu moins de mal à se distinguer de la nuée de filles folk anglo-saxonnes qui fleurissent ces temps ci. Mais bon, on l’aime bien Lily.

Philippe BARBOT

Ladylikelily « Get your soul washed » (Comme un Chat & Patchrock)

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Edito

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